Le Montel-de-Gelat se situe à 700 m d'altitude. Sa superficie est de 2 502 hectares. En 2021, la population est de 417 habitants.
Situé sur un plateau entre le Cher et le Sioulet, le Montel-de-Gelat est une région de vastes étangs : Chancelade, étang Neuf, étang de la Ribière, étang du Chevalet, étang de la Courtade, étang de Vergne… à la limite de la Creuse. Ce pays fut sûrement peuplé à l'époque gallo-romaine.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 950 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auzances_sapc », sur la commune d'Auzances à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 898,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Montel-de-Gelat est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (72,9 %), forêts (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), eaux continentales[Note 1] (1,7 %), zones urbanisées (1,5 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
On trouve le nom du village sous les formes de Le Monteil (1224), Montélium Degelatum (1270), Le Monteilh Degelat (1456), peut-être faut-il voir là le sens de montagne gelée ou dégelée.
La seigneurie
Le Montel de Gelat était le centre d'une importante seigneurie qui fut qualifiée du nom de baronnie. En 1224 elle appartenait à Guillaume, comte de Clermont. Plus tard on trouve les Ventadour ; en 1356 Bernard de Ventadour vendit le Montel à Guy (ou Guillaume) Aubert. Ses descendants conserveront la seigneurie jusqu'en 1423. Ensuite par des mariages elle échut aux Daillon, puis aux Roquelaure. En 1738, elle passa à Charles Louis de Lorraine par son mariage avec Élisabeth de Roquelaure.
Le château seigneurial existe toujours mais très remanié ; au XVIe siècle une tour a été percée de fenêtres renaissance.
Le hameau de Fréteix (Freytet en 1408) formait une seigneurie distincte, mais vassale du Montel. On y voit une fontaine d'époque médiévale.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Riom, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[8]. Avant , elle faisait partie du canton de Pontaumur[15].
Le conseil municipal du Montel-de-Gelat, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[16] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[17]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les vingt-deux candidats en lice, neuf ont été élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 74,55 %. Les deux conseillers restant à élire sont élus au second tour, qui se tient le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 70,92 %[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2021, la commune comptait 417 habitants[Note 2], en évolution de −7,13 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Cet édifice gothique aurait été, selon la tradition, construit à la prière du pape Innocent VI (1352-1362) par son frère Guillaume Aubert, seigneur du Montel-de-Gelat. Le clocher-porche qui lui fut ajouté au XIXe siècle abrite sur le côté nord deux intéressants bas-reliefs représentant l'un le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean, l'autre la Vierge allaitant (Classé MH, 1967).
On voit dans une chapelle une très belle Mise au tombeau de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, groupe de huit personnages, en pierre blanche polychrome dorée (Classé MH, 1955) ainsi qu'une statue en bois polychrome du XVe siècle de la Vierge de Pitié (Classé MH, 1918). Ces œuvres d'art d'une grande qualité pourraient être un don de la famille de La Fayette devenue possesseur de la seigneurie du Montel par le mariage en 1423 de Gilbert, maréchal de France (mort en 1463), avec Jeanne de Joyeuse, héritière des Aubert, Cette hypothèse se fonde en partie sur la présence des armoiries des La Fayette sur deux supports de statues placées de part et d'autre de la Mise au tombeau.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )