Monsieur MerciMonsieur Merci
Ken Uehara et Michiko Kuwano.
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Monsieur Merci (有りがたうさん, Arigatō-san ) est un film japonais de Hiroshi Shimizu sorti en 1936. Synopsis« Monsieur Merci », c'est ainsi que l'on nomme le chauffeur de l'autocar qui effectue le parcours sur les routes montagneuses de la péninsule d'Izu en partance de Shimoda. Cet employé est plus qu'un modèle, la gentillesse même. Il ne manque aucune occasion de manifester de la cordialité à tout un chacun, y compris à l'égard de ceux ou celles qui ne sont pas ses client(e)s. Arigatō-san est surtout un raccourci sur le Japon d'une époque à travers les conditions de vie et les problèmes des voyageurs d'un bus. Fiche technique
Distribution
ProductionÀ la fin de l'année 1935, Hiroshi Shimizu devrait tourner La Troupe des chanteurs joyeux de Tokyo, un film parlant avec Ken Uehara et Michiko Oikawa dans les rôles principaux, le projet est abandonné et remplacé par Monsieur Merci. Le film est entièrement réalisé en extérieur dans la péninsule d'Izu, l'équipe de tournage est logée au Ochiairo dans la station thermale de Yugashima[3]. Ken Uehara a dû prendre des cours de conduite et l'autocar a été aménagé pour pouvoir recevoir une caméra. Des éléments imprévus dans le scénario ont été intégrés à l'histoire comme lorsque l'autocar croise par hasard un groupe de travailleurs coréens[3] se rendant dans un chantier ou encore lorsque le véhicule se rapproche dangereusement d'un ravin[4]. Hiroshi Shimizu ajoute une scène où le chauffeur, arrivant à l'arrêt en bordure de route interpelle une Coréenne qu'il connaît de vue et lui propose de la prendre gratuitement à son bord, et où elle répond qu'elle ira à pied. Toute l'attention de Shimizu est centrée non sur la performance des acteurs mais sur la prise d'instantanés simples et agréables dans lesquels n'importe qui peut faire bonne impression à condition de rester naturel et de ne pas chercher à se montrer à son avantage[4]. AccueilMonsieur Merci sort en salles le , le lendemain de la tentative de coup d'état dit « incident du 26 février ». Les critiques et les fans relèvent la démarche expérimentale de Shimizu qualifiée, selon l'expression du critique Matsuo Kishi, d'« esprit de réalisme » [3]. Retenu dans son célèbre Dictionnaire du cinéma[5], le film de Hiroshi Shimizu est considéré par Jacques Lourcelles comme un chef-d'œuvre. Il en vante la « légèreté expressive », digne d'un Raffaello Matarazzo dans Treno popolare ou d'un Paul Fejos dans Gardez le sourire. Ici, les malheurs du monde sont appréhendés dans « un élan de gaieté, de générosité et presque d'innocence, entraînant et contagieux. [...] Sur toute la ligne, le conseil d'André Fraigneau (Glissez, mortels, n'appuyez pas) est suivi à la lettre », écrit-il. Notes et références
Liens externes
|