Moi les hommes, je les détesteMoi les hommes, je les déteste
Moi les hommes, je les déteste est un essai de l'autrice féministe française Pauline Harmange. Il paraît le aux éditions Monstrograph, et est initialement imprimé à 450 exemplaires, puis à 500 exemplaires supplémentaires. Une menace de censure d’un chargé de mission au ministère français de l'Égalité femmes-hommes le jour de sa sortie attire l’attention et crée une publicité involontaire pour l’ouvrage. HistoireEn 2018, Pauline Harmange est diplômée en communication et travaille en indépendante[1]. En , elle écrit un article sur son blog sur son épuisement face aux exigences de la société patriarcale vis-à-vis des femmes[1],[2]. Martin Page et Coline Pierré, les éditeurs de Monstrograph voient l’article et lui proposent d’en écrire un livre[1]. L’ouvrage paraît le aux éditions Monstrograph, initialement imprimé à 450 exemplaires[3],[4], puis à 500 exemplaires supplémentaires[5]. Le jour de sa sortie, Ralph Zurmély, chargé de mission au ministère français de l'Égalité femmes-hommes, envoie un email à la maison d’édition en utilisant son compte professionnel[1]. Il n’a pas lu le livre, mais écrit qu’il est « évident » que le livre est « une ode à la misandrie » et un « appel à la haine », et demande le retrait de l’ouvrage en menaçant de poursuites judiciaires[1]. La menace de censure et de poursuite crée involontairement une publicité de l'ouvrage[4],[6]. Monstrograph tire de nouveau 1 800 exemplaires supplémentaires, mais est contraint de cesser la publication, la maison d'édition associative et bénévole ne pouvant tenir la cadence[6]. Il ressort aux Éditions du Seuil le de la même année[6]. Devant la polémique, la ministre chargé des Droits des femmes Élisabeth Moreno annonce condamner un « acte isolé », et avoir muté Zurmély à un autre poste, à sa demande[1]. En , 20 000 exemplaires avaient été vendus[1]. Réception critiquePour Madeleine Meteyer (journaliste au Figaro), le livre « à force de nuances, de préventions, de précautions, […] n’est pas si bête que son titre ». Le constat de Pauline Harmange lui donne « alternativement envie de bâiller (certains hommes sont des tanches, d’autres des salauds, quelle découverte) et de distribuer des accolades aux femmes qui ont souffert par leur faute ». Pour elle, le « pamphlet révolutionnaire de l’automne » est « une ode aux rituels stéréotypés qui incitent les femmes à parler à voix basse, loin des hommes, de chiffons »[7]. Catherine Lalonde considère que si Pauline Harmange se dit misandre, son livre ne l’est pas. Il est « un appel à recentrer l’attention des femmes ailleurs que sur les hommes, à trouver la puissance de l’entre-femmes, de la solidarité »[8]. TraductionsLes droits de traduction du livre sont achetés pour 17 langues[1]. Il est traduit en allemand, en anglais, en italien, en hongrois, en espagnol et en catalan[5]. La maison d'éditions britannique Fourth Estate le publie en sous le titre I Hate Men[9]. En Allemagne, il est publié sous le nom Ich hasse Männer (Je déteste les hommes) par Rowohlt, le [10]. Aux États-Unis, HarperCollins le publie le 19 janvier dans une traduction de Natasha Lehrer[11]. Références
Liens externes
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