Mohammed Dahlan

Mohammed Dahlan
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (63 ans)
Camp de réfugiés de Khan Younès (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Parti politique
Prononciation

Mohammed Dahlan, né le dans le camp de réfugiés de Khan Younès à Gaza, est un homme politique palestinien[1].

Biographie

Mohammed Dahlan est né dans un camp de réfugiés de Gaza en 1961. Sa vie est tout entière marquée par le conflit israélo-palestinien[2].

Il devient à vingt ans chef du mouvement de jeunesse du Fatah (Ash Shabiba), qu’il contribue à mettre sur pied en 1981[1]. Entre 1981 et 1986, il est emprisonné onze fois par les Israéliens pour son appartenance au mouvement. Il apprend l’hébreu pendant son incarcération et, une fois libéré, termine ses études de gestion à l’université islamique de Gaza[1]. Il est aussi impliqué dans les négociations secrètes qui menèrent aux accords d'Oslo en 1993[3] et à la création de l’Autorité palestinienne. Mohammed Dahlan revient à Gaza avec Yasser Arafat en 1994, où il obtient le poste de chef des Forces de Sécurité Préventive de la bande de Gaza[4].

En 2001, il critique le manque de cohérence politique d'Arafat durant l’Intifada. En , il soutient des demandes de réforme de l’Autorité palestinienne, et démissionne de son poste de chef de sécurité après un désaccord avec Arafat. En , malgré une forte opposition de la part d’Arafat, Mohammed Dahlan est choisi par Mahmoud Abbas, récemment désigné Premier ministre, comme ministre d’État pour la Sécurité mais quitte son poste lors du départ d'Abbas. Après la mort de Yasser Arafat en , Mohammed Dahlan est nommé, le , au poste de ministre des Affaires civiles dans le gouvernement composé par le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï.

Ses responsabilités sécuritaires l’amènent à fréquenter la CIA, les services de sécurité israéliens, russes, arabes et européens. Il combat le Hamas mais sa gestion est aussi entachée par le scandale de Kami : il est alors accusé d’avoir prélevé une taxe sur les importations en provenance d’Israël à destination de Gaza[2].

En , à l'heure des combats fratricides inter-palestiniens, entre le Fatah et le Hamas, Mohammed Dahlan est réfugié en Égypte, d'où il dirige la Sécurité préventive palestinienne.

Une commission, chargée d'enquêter sur la débâcle de ses services de sécurité face au Hamas en juin 2007 dans la bande de Gaza, avait été mise en place par ses soins. À la suite des conclusions de celle-ci, il démissionne le de son poste de conseiller à la sécurité nationale du président palestinien Mahmoud Abbas, en invoquant des problèmes de santé[3]. En effet, durant ces combats il se trouvait en Allemagne pour se faire opérer des deux genoux.

Exilé aux Émirats arabes unis depuis son expulsion du Fatah pour des faits de corruption, il est devenu conseiller du prince Mohamed Ben Zayed et est l'un des artisans de la normalisation des relations entre le pays du Golfe et Israël[5].

Il présente une liste à l'occasion des élections législatives palestiniennes de 2021 avec le soutien financier des Émirats[5].

Notes et références

  1. a b et c EU-Turn, « DAHLAN, Mohammed | Institut MEDEA », sur www.medea.be (consulté le )
  2. a et b Alexis Varende, « Les Palestiniens ont-ils besoin de Mohammed Dahlan ? - Au lendemain de l'accord entre le Fatah et le Hamas », sur Orient XXI, (consulté le )
  3. a et b « Palestine : Mohammed Dahlan privilégié à Marwan Barghouti pour succéder à Abbas », sur geopolis.francetvinfo.fr (consulté le )
  4. « Mohamed Dahlan prépare son retour à la lumière », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Samuel Forey, « Élections en Palestine. On se remet à parler politique », sur Orient XXI,