Bien qu'ayant imaginé à l'origine présenter chronologiquement l'évolution de l'art moderne, De Zayas n'a pas de plan préétabli, exposant les œuvres lorsqu'il peut les acquérir, n'édite que rarement un catalogue, estimant qu'elles parlent d'elles-mêmes. Il est malgré tout surpris de voir que les œuvres ne partent pas comme des petits pains (« …pictures were not selling like hot cakes at the Modern Gallery »). Il a pour seuls acheteurs Arthur Bowen Davies et John Quinn puis sur la fin Walter Arensberg. Il n'est pourtant que relativement inquiet de ses piètres qualités de vendeur, assuré du financement apporté par Eugene Meyer. Il annonce par voie de presse l'exposition dès des œuvres de Vincent van Gogh, Constantin Brancusi, Paul Cézanne et ambitionne de faire venir les peintures de Paul Gauguin alors inaccessibles[1].