Mkhitar GochMkhitar Goch
Mkhitar (ou Mekhitar) Goch (en arménien Մխիթար Գոշ ; ca. 1120-1213) est un fabuliste, juriste et théologien arménien du XIIe siècle[1], ayant vécu à la fois en Grande-Arménie et en Petite-Arménie. Il est le fondateur du monastère de Gochavank, ainsi que l'auteur d'un Livre de lois et d'un Livre des fables. BiographieMkhitar naît vers 1120[2] à Gandzak[3]. Devenu prêtre après ses premières études, il reçoit l'enseignement de Hovhannès Tavushetsi et accède au rang de vardapet ; il séjourne au royaume arménien de Cilicie, au monastère de Sev Ler où il termine ses études, avant de revenir en Grande-Arménie et de s'installer au monastère de Getik, jusqu'à sa destruction par un tremblement de terre[2]. En 1191, il fonde le monastère de Nor-Getik (Gochavank, d'après le surnom de son créateur, « à la barbe clairsemée »[3]) sous la protection des princes Zakarian ; y dispensant son enseignement (son disciple le plus célèbre étant Hovhannès Vanakan[4]) et y menant des activités religieuses (dont des tentatives de conciliation entre Église arménienne et Église géorgienne[5]), il y meurt en 1213[2]. ŒuvresL'œuvre la plus connue de Mkhitar est son Livre de lois[6], achevé en 1184, et qui constitue une codification partielle, reposant notamment sur son précurseur David de Gandzak[7], qui devient rapidement la base du droit civil et religieux arménien à l'époque[8]. Il est utilisé en Arménie et en Cilicie, ainsi que dans les colonies de la diaspora arménienne de Pologne et de Crimée, et est traduit en Géorgie au XVIIIe siècle[9]. Cet ouvrage inspire en grande partie le Livre des lois de Smbat le Connétable, en 1265[9]. Mkhitar rédige également un Livre des fables en langue vernaculaire et en prose, constitué de fables à la manière d'Ésope[10]. Il est en outre l'auteur de plusieurs traités religieux et d'une Chronique d'Aghuanie qui propose une liste des patriarches d'Albanie du Caucase[5]. MédailleParmi les médailles de la République d'Arménie figure la médaille Mkhitar Gosh ; elle est attribuée aux auteurs de contributions notables en faveur de l'État, dans le domaine politico-social, la diplomatie, le droit et les sciences politiques[11]. Notes et références
Voir aussiArticle connexeBibliographie
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