Il fait partie des rares combattants ayant évolué avec succès à la fois sur le circuit du kick-boxing et des arts martiaux mixtes. Son surnom de Cro Cop vient de sa nationalité croate et de son passé de policier. Il est en effet un ancien commando contre-terroriste croate faisant partie de l'ATJ Lučko).
Venant du pieds-poings, Filipović se sent particulièrement à l'aise lors des phases de combat debout, et il est particulièrement craint pour son fameux coups de pied hauts de la jambe gauche (il est fausse patte), certainement son arme la plus redoutable.
Champion du Pride Fighting Championships Grand Prix Open Weight 2006, il est considéré comme l'un des meilleurs poids lourds dans l'histoire des MMA. De plus, il rentre aussi dans l'histoire du kick-boxing et du K-1 notamment en remportant le K-1 World Grand Prix qui est un tournoi qui regroupe les seize meilleurs combattants poids lourds du circuit pieds-poings.
Après une première retraite en , il reviendra en , avant de prendre sa retraite de toute compétition en fin d'année, à l'âge de 41 ans.
Le , il remonte finalement dans la cage pour affronter Roy Nelson une seconde fois, et gagne par décision unanime. À la suite de ce combat, il est victime d'un accident vasculaire cérébral et est contraint de prendre définitivement sa retraite à 44 ans, après avoir consacré près de 22 ans de sa vie au sport[2],[3].
Sur l'ensemble de sa carrière, Mirko Filipović est un combattant qui aura été très reconnu dans le monde du kick-boxing (record professionnel de 26 victoires et 8 défaites, dont 12 victoires par knockout) et des arts martiaux mixtes (avec 38 victoires , 2 nuls, 11 défaites, et 1 sans decision, dont 30 victoires par ko/tko).
Il est surtout réputé pour ses coups de pied dévastateurs, possédant le record de victoires par KO sur des coups de pied à l’UFC et au Pride FC.
Biographie
Enfance, formation et débuts
Mirko Filipović grandit dans une Yougoslavie en plein déchirement. Sa famille en pâtit indirectement ; son père meurt d’un cancer, après avoir perdu son travail.
Le jeune Mirko se lance dans les sports de combat après avoir vu Jean-Claude Van Damme dans le film Bloodsport[4].
Il développe un farouche attachement à sa terre natale. Deux traits qui guideront sa vie. Ancien boxeur amateur, il a un palmarès en amateur de 40 victoires dont 31 KOs, et 5 défaites.
Très tôt, il met au point ce qui fera sa légende : son coup de pied haut de la jambe gauche. Furtivité du départ du coup, vitesse élevée, souplesse extrême et très grande puissance, travaillées pendant des heures à l’entraînement. Il commence sa carrière professionnelle en 1996 comme kick-boxeur, suivant les pas de son compatriote Branko Cikatić.
En parallèle, il travaille comme commando dans la Police croate (unité anti-terroriste Alpha) dans la ville de Lučko près de Zagreb, ce qui explique son surnom de Cro Cop (Croatian Cop soit le « policier croate »), qui lui a été donné par Louis Urban, son principal ennemi, « l'homme qu'il craignait le plus » sur les rings à ses débuts. Il a aussi combattu quelquefois au début de sa carrière sous le surnom de Tigar.
Carrière sportive
Le plus gros succès de Mirko Filipović en kick-boxing arrive en 1999 lorsqu'il atteint la finale du K-1 Grand Prix où il est battu par Ernesto Hoost (il avait une côte cassée depuis la demi-finale).
En 2002, il quitte son poste de policier anti-terroriste pour se concentrer sur sa carrière sportive.
En 2004, il recrute Fabrício Werdum pour améliorer son niveau au sol et tourne la page définitivement avec Mike Bencic. En 2006, Werdum quitte Cro Cop pour se lancer dans une carrière professionnelle.
En , il rompt son contrat avec l'UFC pour signer au Dream.
En 2011, il prend sa retraite du MMA à la suite de sa défaite contre Roy Nelson.
Il annonce ensuite son retour en kickboxing pour , dans un affrontement contre Ray Sefo.
Le , il remporte ce combat par décision. Entouré de ses fans, il profite de cette occasion pour rendre hommage à un compatriote de K-1 parti en . Il bat par la suite à Madrid l'espagnol Loren Javier Jorge par KO au second round.
Par la suite, il signe un contrat avec l'organisation Glory pour des combats de kickboxing, son prochain rendez-vous est le contre Remy Bonjasky.
Le , Dana White le président de l'UFC annonce le retour de Cro Cop à l'âge de 40 ans en UFC[5]. Le , il annonce sa retraite, à 41 ans, de toute compétition[6].
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Ultimate Fighting Championship
En , sa signature avec l'Ultimate Fighting Championship (UFC) est officiellement annoncée par Dana White. Cro Cop fait ses débuts dans l'Octogone face à Eddie Sanchez lors de l'UFC 67. Après sa victoire sur Sanchez, il perd deux combats, contre Gabriel Gonzaga (KO) et Cheick Kongo (décision contestée, qui aurait dû être transformée en match nul à la suite de multiples coups répétés dans les parties de la part du Français), résultats plutôt étonnants et qui l'éloignent d'un combat pour le titre.
Dream
En février 2008, il rompt son contrat avec l'UFC pour signer au Dream, toute nouvelle organisation de MMA japonaise désignée comme le nouveau Pride FC, pour tenter de relancer sa carrière après son échec relatif aux États-Unis ; il revient à l'UFC l'année d'après. En 2011, il prend sa retraite du MMA à la suite de sa défaite contre Roy Nelson.
Retour en MMA
Au début d', Mirko Filipović annonce son envie de revenir combattre en MMA[8]. Il est alors programmé face à l'ancien sumo et nouveau venu dans les MMA, Shinichi Suzukawa, lors de l'événement de fin d'année Inoki Bom-Ba-Ye 2012 organisé par l'Inoki Genome Federation (IGF) à Tokyo[9]. Cro Cop remporte rapidement la victoire avec une clé de bras en un peu plus d'une minute[10].
À partir de , il est un temps prévu pour un nouveau match face à Aleksander Emelianenko[11]. Mais, après l'arrestation d'Emelianenko par la police russe en , accusé d'agression sur un homme de 63 ans dans un bar de Moscou[12], le contrat avec celui-ci est rompu et un nouvel adversaire est alors envisagé pour Cro Cop[13].
Filipović rencontre alors le un ancien champion russe de sambo combat, Alexey Oleinik, en vedette du Legends 2 à Moscou[14]. Si le Croate réussit à placer un étranglement en guillotine au début de l'affrontement, il est bientôt dominé au sol et perd par clé de cou en fin de premier round[15].
Le , Filipović retourne à l'IGF pour affronter l'ancien champion olympique de judo, Satoshi Ishii[16]. Un coup de coude de Cro Cop ouvre Ishii au crane lors de ce match à l’Inoki Genome Fight 2. La blessure empire au cours du combat et, après plusieurs contrôles médicaux, l'arbitre déclare au milieu du second round le Japonais inapte à continuer. Cela offre la victoire par TKO à Mirko Filipović, qui s'empare alors du titre de l'IGF[17].
Nouveau retour à l'UFC et retraite
En , Scott Coker, président du Bellator MMA, annonce son intention de faire signer le combattant croate[18]. Mais c'est finalement avec l'UFC et à l'âge de 40 ans, que Mirko Filipović signe un nouveau contrat[19]. Il abandonne donc à ce moment son titre de l'IGF.
Un match revanche face à Gabriel Gonzaga est alors prévu pour l'UFC Fight Night 64 le à Cracovie[20]. Le Brésilien avait infligé un KO au premier round à Filipović en , dans son second combat au sein de l'UFC, alors même que ce dernier était alors considéré comme un des meilleurs poids lourds au monde. Cette fois-ci, après deux reprises compliquées pour le Croate, Filipović réussit à renverser la vapeur en envoyant un coup de coude à Gonzaga au clinch. Des coups de poing et de coude sur son adversaire au sol lui permettent ensuite de remporter la victoire par TKO dans le troisième round[21].
Il est ensuite programmé face à Anthony Hamilton pour l'UFC Fight Night 79 du , premier événement de la promotion américaine en Corée du Sud[22].
Mais, le , il annonce son désistement pour blessure à l'épaule et sa retraite, à 41 ans, de toute compétition[6].
Le lendemain, l'UFC révèle que Filipović est suspendu par son nouveau programme antidopage administré par l'Agence américaine dédiée (USADA)[23]. Le combattant a volontairement admis avoir eu recours à l'hormone de croissance humaine afin d'accélérer en vain la guérison de sa blessure à l'épaule[24].
Palmarès en kick-boxing
Mirko Filipovic possède un record professionnel en kickboxing de 23 victoires et 7 défaites, dont 12 victoires par knockout[25].