Le ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, en Guinée, est un membre du gouvernement. Il est nommé par le président de la République sur proposition du Premier ministre. Il dirige les administrations du ministère de la Justice, et a autorité sur les magistrats du parquet. Ceux de sièges sont indépendants.
Le ministre de la Justice est également détenteur du Grand Sceau de Guinée et porte également le titre de garde des Sceaux.
Fonctions
Son titre de « garde des Sceaux » précède celui de ministre en toutes circonstances.
Le ministre de la Justice présente devant le Parlement les projets de loi relatifs au droit pénal ou au droit civil, les réformes constitutionnelles, ainsi que le budget des juridictions.
Le ministre dirige plusieurs administrations du ministère, qui comprend en particulier l'administration pénitentiaire, la protection judiciaire et le délégué interministériel à l’aide aux victimes.
Le ministre de la Justice conduit la politique pénale déterminée par le Gouvernement. Il veille à la cohérence de son application sur le territoire de la République. À cette fin, il adresse aux magistrats du ministère public des instructions générales. Il ne peut leur adresser aucune instruction dans des affaires individuelles. Les procureurs généraux lui adressent un rapport annuel de politique pénale sur l’application de la loi et des instructions générales ainsi qu’un rapport annuel sur l’activité et la gestion des parquets de son ressort. Les magistrats du parquet sont placés sous la direction et le contrôle de leurs chefs hiérarchiques et sous l’autorité du garde des sceaux, ministre de la justice. À l’audience, leur parole est libre. Le ministre de la Justice propose les nominations au Conseil supérieur de la magistrature de ces magistrats, mais n’est pas lié à son avis.
Le ministre de la Justice propose les nominations au Conseil supérieur de la magistrature des magistrats du siège hors magistrats du siège à la Cour de cassation, premier présidents de cour d’appel et présidents de tribunal de grande instance. Ces magistrats, qui sont inamovibles, sont nommés sur avis conforme.
Le ministre peut également saisir le Conseil sur des questions disciplinaires. Il rend les décisions disciplinaires dans le cas des magistrats du parquet.
Vis-à-vis des officiers ministériels
Salle d’accueil du ministère de la justice guinéen
Le garde des sceaux, ministre de la justice, nomme par arrêté les officiers publics ou ministériels (notaires, huissiers de justice…). Il accepte leur démission ou leur retrait d’une société titulaire d’un office en la même forme.
Dans l'intervalle entre les mandats, le ministre sortant assure la gestion des affaires courantes. Titres successifs :
1958-1964 : Ministre la Justice, Garde des Sceaux
1964-1967 : Secretaire d'État
1967-2007 : Ministre la Justice, Garde des Sceaux
2007-2021 : Ministre d'État, ministre la Justice, Garde des Sceaux
Depuis octobre 2021 : Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des droits de l'homme
Galerie
Notes et références
↑Leopold Haimson, « Les mencheviks face à la révolution d'Octobre [Le Congrès extraordinaire du RSDRP (novembre-décembre 1917)] », Cahiers du monde russe et soviétique, vol. 14, no 1, , p. 5–32 (ISSN0008-0160, DOI10.3406/cmr.1973.1169, lire en ligne, consulté le )