Min Djibalina
Min Djibalina est un chant patriotique algérien glorifiant le combat nationaliste pour l’indépendance de l'Algérie. Les textes sont l'œuvre de Mohamed Laïd Al-Khalifa. Dès leur création les Scouts Musulmans d'Algérie ont dévéloppé un répertoire de chansons. Leur circulation reposait notamment sur le travail des militants du PPA-MTLD. Alors que la version initiale de Min Djibalina proposée aux SMA était en arabe classique, Mohamed el Hadi Cherif, alors jeune scout sétifien, en aurait adapté les paroles pour les transposer en arabe dialectal[1] Les scouts musulmans algériens l'ont rendue célèbre en la chantant durant les manifestations du 8 mai 1945 à Sétif. Paroles (première strophe)
Paroles de (Mohamed Laïd Al-Khalifa) Publié dans le Journal National El MOUDAJHID 19.04.2020 Parcours d’un homme de culture : Mohamed Laïd Al-Khalifa, une anthologie oubliée Mohamed Laïd Al-Khalifa « aimait travailler et jouer à l’ombre », loin des lumières des projecteurs ou des crépitements des appareils photo. Il avait opté pour le « retrait et l’humilité », affirme son fils Nadjib, estimant qu’il s’agit d’un choix personnel, car tout artiste ou homme de culture aspire à la renommée et la célébrité. Anthologie de la culture populaire algérienne, Mohamed Laïd Al-Khalifa est resté, sa vie durant, « humble et réservé » n’ayant d’autres obsessions que la créativité et la perfection, ont témoigné, jeudi à Médéa, des proches de l’auteur du célèbre champ patriotique Min djibalina. Un « éternel insatisfait, très critique vis-à-vis de ce qu’il accomplissait, pensant toujours pouvoir faire mieux et plus », témoigne son fils, Nadjib, journaliste, en marge d’une rencontre sur le parcours de son paternel, organisé à la maison de la culture Hassane El-Hassani. Affirmant garder l’image d’un « infatigable créateur, en quête permanente de perfection », son fils cadet évoque, avec beaucoup de fierté, les souvenirs de ce père qui, à l’âge de 55 ans, va trouver encore du temps pour se documenter et peaufiner ses connaissances en matière d’art dramatique, transcendant ce sentiment de « suffisance » qui prime chez beaucoup d’hommes de culture, d’artistes et de comédiens, qui pensent avoir atteint « les cimes de la gloire », dès la première consécration publique, alors qu’un long chemin les attend encore pour prétende à une quelconque célébrité. Son fils Nadjib, estimant qu’il s’agit d’un choix personnel, car tout artiste ou homme de culture aspire à la renommée et à la célébrité, cherche une audition auprès du public, mais ce n’était jamais le cas d'Al-Khalifa, le père. L’œuvre monumentale qu’il a réalisée, durant plus d’un demi-siècle, n’a pas altéré ce « choix », au contraire, son « anonymat le stimulait dans sa quête perpétuelle de perfectionnement et de créativité », selon Nadjib qui pense, néanmoins, que cette retraite a été bénéfique plus à la culture algérienne qu’à l’homme qui a mis toute sa vie au service de l’art. Autre singularité de ce pilier de la culture algérienne, sa réussite à trouver le parfait équilibre entre la religion et l’art, en parvenant, à travers ses œuvres, à « trouver le juste milieu » entre deux domaines jugés incompatibles, mais que Mohamed Al-Khalifa a su « réduire les oppositions et faire fusionner », grâce à l’éducation religieuse qu’il avait acquise auprès de son père, qui officiait en qualité de mufti à Médéa, au début du siècle dernier, note encore son fils Nadjib. Le père de Min djibalina, célèbre champs patriotique qu’entonnaient les valeureux combattants de la glorieuse Révolution de novembre 1954, a permis l’éclosion de grands comédiens dont il avait « reconnu la graine de réussite », tels que les inégalables Hassan El-Hassani et Rouiched. Cela lui a permis aussi de se propulser au sommet de la gloire grâce à « son flaire » et à l’expérience acquise sur les planches du temps où il dirigeait sa troupe théâtrale Rédha-Bey, pépinière de talents et de comédiens émérites. Articles connexes
Sources
Notes et références
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