Milutin Gubash, né en 1969 à Novi Sad, est un artiste multidisciplinaire (photographie, peinture, installation, performance et vidéo)[1].
Biographie
La pratique multidisciplinaire de Milutin Gubash utilise les codes narratifs, autant en vidéo, en sculpture, en photographie qu’en performance.
Ayant immigré enfant au Canada, Milutin Gubash n’a cessé de se construire une relation avec la Serbie, son pays natal, à travers les récits que lui racontait sa famille et d’intensives recherches, usant d’imagination pour en combler les lacunes. Dans sa pratique, Milutin Gubash exacerbe les questions de l’héritage et de la mémoire en déployant un ensemble de récits familiaux qui oscillent entre réalité et fiction, construisant au fil du temps une véritable saga.
L’artiste aborde avec humour et intelligence les questions d’authenticité et de perception de l’identité culturelle, politique et sociale, tant avec ses immenses photographies noir et blanc de monuments communistes, ses « lampes-sculptures » créées en collaboration avec des membres de sa famille toujours en Serbie qu’à travers les épisodes de Born Rich Getting Poorer, sitcom / soap-opera / téléréalité qui préfigure de quelques années l’obsession du selfie et des constructions autobiographiques continuellement mises à jour[2].
Le travail de Milutin Gubash fait l’objet d’expositions solo au Canada, aux États-Unis et en Europe depuis 2000, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Art Gallery of Alberta et au Muzej Vojvodina (Serbie). Ses œuvres vidéo ont été notamment présentées en France, en Allemagne, en Espagne, en Angleterre et au Mexique. Il a récemment complété une importante série d’expositions uniques portant sur ses dix dernières années de pratique qui a été présentée dans six institutions canadiennes, qui s’est soldée avec la publication d’une ambitieuse monographie[3]. Il détient une maîtrise en beaux-arts de l'Université Concordia[4]. Depuis 2000, son travail fait l’objet d’expositions solo au Canada, aux États-Unis ainsi qu'en Europe. Sa démarche artistique questionne l'identité sociale, politique et culturelle[5].
2019 : One Thousand Years, Musée d'art contemporain des Laurentides, Saint-Jérome, Québec[13]
2020 : La main du magicien dans la froide lumière du jour, Musée d’art contemporain des Laurentides, Saint-Jérome, Québec, commissaire Michel de Broin[14],[15]
Musées et collections
Collection d'œuvres d'art, Banque Nationale Groupe financier
↑Chantal Paris, « Milutin Gubash : migrer en formation / Milutin Gubash: Flock Migration », Espace : art actuel, no 111, , p. 24–33 (ISSN0821-9222 et 1923-2551, lire en ligne, consulté le )
↑Sylvain Campeau, « Un appareil fictionnel / Milutin Gubash, Lots, Musée d’art contemporain de Montréal. 24 janvier - 4 mars 2007 », ETC, no 79, , p. 51–53 (ISSN0835-7641 et 1923-3205, lire en ligne, consulté le )
↑Sylvain Campeau, « Milutin Gubash, Ordinary folk, Montréal, Galerie Trois Points », esse arts + opinions, no 86, , p. 104–104 (ISSN0831-859X et 1929-3577, lire en ligne, consulté le )
↑Anne-Marie St-Jean Aubre, « Milutin Gubash, La main du magicien dans la froide lumière du jour, MAC LAU, Saint-Jérôme », esse arts + opinions, no 100, , p. 92–92 (ISSN0831-859X et 1929-3577, lire en ligne, consulté le )