Michel VernesMichel Vernes
Michel Vernes, né le à Nîmes et mort le à Paris[1],[2], est un historien français, enseignant, auteur et cofondateur de l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette. BiographieFamille et formationNé en 1940, à Nîmes, dans une famille huguenote, descendant direct de Charles Vernes, Michel Vernes étudie à Paris au lycée Montaigne et au lycée Louis-le-Grand. Il fait des études d’histoire, de géographie et de philosophie à la Sorbonne et au Collège de France, puis d’urbanisme à l’Institut de l’environnement. Ses professeurs sont Michel de Certeau et Roland Barthes Carrière professionnelleDevenant enseignant en histoire, il fonde, en 1969, aux côtés de Jean-Paul Dollé, Jean-Pierre Le Dantec, Gustave Massiah et Roland Castro, l’unité pédagogique no 6. Bouleversant l’enseignement des Beaux-arts, l’UP est gérée par décisions collectives en assemblée. En 1976, UP 6 est transférée dans une ancienne usine de faïencerie du 19e arrondissement, et devient l'École d'architecture de Paris-La Villette. Insubordonné et iconoclaste, Michel Vernes devenu professeur y pratique un enseignement volontairement marginal, ouvert, poétique, à la fois exigeant et passionné. Il organise dans Paris pour ses étudiants des flâneries érudites, nourries de ses innombrables lectures, ainsi que des visites à la Bibliothèque historique de la Ville pour réaliser dans le cadre d'un cours sur Paris au XIXe siècle des dossiers à partir de textes contemporains recopiés à la main, sur le pittoresque, les parcs, l'éclairage, les chalets. Pour ce dernier thème voir la Revue d'histoire du XIXe siècle 32/2006, en ligne. Il cisèle ses conférences, telle celle traitant de " l'encombrement", (Les bibelots dans les décors intérieurs parisiens au XIXe siècle) prononcée au musée d'Orsay. Les textes publiés sont « nombreux, soignés mais souvent malséants, ils surprennent le lecteur afin d’éveiller sa curiosité et l’amener à interroger l’envers des choses plutôt que leur apparence trop familière pour retenir l’attention. » écrit-il lui-même dans sa présentation biographique de l’École spéciale d’architecture[3]. Les élèves de Michel Vernes sont Bertrand Lemoine, François Chaslin, Odile Decq, Françoise Fromonot, Patrice Goulet, Manuel Charpy, Sabina Villa. Il fut l’ami de Roger-Henri Guerrand qui appréciait « sa délicieuse et savante perversité.» et de Bertrand Lemoine avec qui il aime flâner dans Paris, sur les traces de Walter Benjamin[4]. Durant sa carrière, il est également invité à enseigner à l’École des beaux-arts de Nancy, l’École normale supérieure de Cachan, l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, l’Istituto Politecnico di Torino, Georgia Institute of Technology à Atlanta, puis à la fin de sa vie à l’université de Nankin et l'École spéciale d'architecture. Michel Vernes a beaucoup écrit sur la ville, le paysage et l’architecture. Il a été régulièrement édité pendant deux décennies par la revue Architecture intérieure –Crée. Nombre de ses articles sont référencés au catalogue de la bibliothèque Kandinsky au Centre Georges-Pompidou, ainsi que sur la base ArchiRès. En 1991, il reçoit le grand prix national de la critique architecturale décerné par le ministère de l’Équipement, récompensant « son esprit libre, l’originalité de son regard et ses grands textes de références. » Michel Vernes, meurt dans la nuit de vendredi à samedi , d'une crise cardiaque[5]. Le , la Cité de l’architecture et du patrimoine consacre plusieurs tables rondes à son œuvre et à sa personnalité[6]. Publication
Distinctions
Références
Liens externes
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