Michel Larneuil

Michel Larneuil
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Jean Batbedat alias Michel Larneuil
Nom de naissance Jean Michel Batbedat
Alias
Michel Larneuil
Naissance
Saint-Germain-des-Prés, Paris 6e
Décès (à 85 ans)
15e arrondissement de Paris
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

Jean Batbedat, connu sous le nom de plume Michel Larneuil (né le à Paris dans le quartier Saint-Germain-des-Prés et mort le dans la même ville[1]) est un diplomate, écrivain et romancier français.

Biographie

Michel Larneuil est le nom de plume de Jean Batbedat[2]. Il a utilisé le nom de l’ancienne maison familiale de Poyanne, appelée Larreneuy.

Il est le fils de Gérard Batbedat (1886-1936), directeur du Studio des Champs-Élysées, et Jeanne Laborde (1895-1986) alias Claude Fayet, femme de lettres. Il est le frère ainé de Vincent Batbedat (1932-2010).

Après une petite enfance à Paris, il revient à 10 ans dans la maison familiale à Poyanne, avec sa mère, sa sœur Micheline, et son frère Vincent, à la suite du décès de leur père (Gérard Batbedat est décédé à l’âge de 50 ans, à la suite de l’inhalation de gaz dans les tranchées de la guerre de 1914-1918).

Jean Batbedat est pensionnaire au Collège de Dax (dit « Cendrillon ») jusqu’à la fin de ses études supérieures de Lettres Classiques (latin-grec).

Après des études d’orientaliste à Paris (École nationale des langues orientales vivantes), il acquiert un brevet en hindi et chinois en 1951.

Il devient diplomate, séjourne longtemps à l'étranger, notamment en Inde (1952-1955 puis 1960-1962), à Delhi et Calcutta, travaillant pour l’Alliance française, le consulat et l’ambassade de France. Il part ensuite en poste en Tunisie (1963-1966) et en URSS (1966-1969), puis est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire[3] de France en Irlande en 1982 où il reste 3 ans[4].

Entre ces postes à l’étranger, il exerce différentes fonctions au Ministère des Affaires étrangères, au Quai d'Orsay à Paris.

Il est le vice-président de l’Association France Union indienne (AFUI), œuvrant depuis 1956 à la création d’un espace de rencontre sur l’Inde contemporaine, ainsi que président de l’association[5] « Aide et Action », fondée en 1981, dont la mission est de contribuer à l’éducation des enfants du tiers monde.

Membre du Conseil d'administration[6] de la Casa de Velázquez en 1979.

En 1988, il est distingué par le titre d’officier de l’ordre national de la Légion d'honneur[7].

En 2009,il est nommé à l’Ordre du Mérite[8]

Selon sa volonté, il repose dans une tombe jumelle de celle son frère Vincent, dans le cimetière du petit village de Teillay-le-Gaudin en Beauce.

Unions et enfants

Il épouse, en 1956, Suzanne Magnier, également diplomate. De cette union naîtront deux enfants.

Tout au long de sa vie, il reste très attaché à sa famille et en particulier à sa mère, Claude Fayet, femme de lettres, et à son frère Vincent, sculpteur.

Diplomate et écrivain

Dès son plus jeune âge, Jean Batbedat est passionné par les horizons lointains. Ses différents séjours en Inde sont une véritable révélation. Il y situe plusieurs de ses romans, notamment La Petite Marche du Télengana (prix Claude Farrère en 1969) et le Roman de la bégum Sombre (1981) qui a connu un grand succès.

Cité comme un « fin lettré » et « grand diplomate » à travers différents témoignages, il cultive l’art de la discrétion.

En 1968, il acquiert, avec son épouse, une maison en Côtes-d'Armor, dans une voie sans issue, au lieu-dit « Trévros », à proximité du bourg de Plouha, où il finit d’écrire la plupart de ses romans. Il avait, étant enfant, passé des vacances à l'Arcouest.

Épris de solitude, fier de l’histoire de France et son héritage, amoureux de rugby et des vins de Bordeaux, il est à tout jamais attaché à son coin de Chalosse, qu’il parcourt à pied et à bicyclette durant toute son adolescence avec son frère et ses cousins. Il retranscrit cet amour pour la terre de Gascogne, sa dévotion aux gloires de ce pays (Henri IV, d'Artagnan, Montaigne...) et sa fierté d’être Gascon dans l’un de ses derniers livres, Si l’Adour avait voulu.

Pudique, il reste, pour ceux qui l’ont connu, un être profondément malicieux et secret, exprimant, dans ses écrits, ses doutes et ses convictions les plus profondes.

Œuvres

Au total, il est l’auteur d'une dizaine de romans :

  • Roman de la Bégum Sombre, éditions Albin Michel, 1981 (ISBN 222601117X et 978-2226011176).
  • Le Vautour et l'Enfant, édition Kailash, 1997 ; éditions Albin Michel, 1971.
  • Le Dieu assassiné, éditions Albin Michel, 1974 puis 1983 (ASIN:B071V5GBGP).
  • Le Rendez-vous du Kentucky, éditions Albin Michel, 1983.
  • Le Mercenaire du Gange, éditions Albin Michel, 1995 ; Librairie générale française, 2002.
  • Si l'Adour avait voulu, éditions Albin Michel, 1988 ; Librairie générale française, 1990.
  • La Petite Marche du Télengana, éditions Albin Michel, 1968 et 1969 ; Éditions Rencontre, 1969. (Prix Claude-Farrère, 1969. Prix de Bretagne. Prix des Quatre-Jurys)

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Librairie Dialogue Michel Larneuil
  3. Décret du 7 juin 1990 portant désignation à la commission des archives diplomatique NOR: MAED9060003 : M. Jean Batbedat, ministre plénipotentiaire hors classe.
  4. Décret du 24 septembre 1982 par lequel M. Jean Batbedat est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française en république d’Irlande
  5. « Le Monde Diplomatique Août 1994 »
  6. Jean-Marc Delaunay, Des palais en Espagne: l’École des hautes études hispaniques et la Casa de Velázquez..., page 574
  7. Décret porté au Journal officiel du 1er janvier 1988 par lequel M. Batbedat Jean est nommé Officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur
  8. JORF N° 0265 du 15 novembre 2009

Bibliographie

  • P. Frison, Michel Larneuil, « Le Dieu assassiné », in Études, nov. 1974, p. [625]-626
  • Bernard Plessy, Deux romans ‘égyptiens’ (Andrée Chedid, Nefertiti ; Michel Larneuil, Le dieu assassiné), « Bulletin des lettres », 35e année, n° 361 (15 oct. 1974), p. 337-340
  • Jean-Didier Wolfromm, Max Gallo : L’Oiseau des origines, Michel Larneuil : le Dieu assassiné, René-Victor Pilhes : L’Imprécateur, in « Jean-Didier Wolfromm a lu… », Magazine littéraire n° 91-92 (sept 1974), 53-55
  • Robert Kanters,  Ton rêve est une Égypte, et toi c’est la momie…, Le Figaro littéraire n° 1479 (21 sept. 1974), [I], III (13-15). [Philippe d’André : La Momie ; Andrée Chedid : Nefertiti et le rêve d’Akhenaton ; Michel Larneuil : Le Dieu assassiné]

Liens externes