Michel Anguier[1] a étudié avec son frère ainé, le sculpteur François Anguier (1604-1669), jusqu’à leur voyage à Rome. Il y est resté dix ans et y fut l’ami d'Alessandro Algardi, Nicolas Poussin et François Duquesnoy. Il lui est attribué la sculpture de L'Allégorie de la Justice, qui se trouve sur le côté gauche du tympan du grand autel de l'église Saint Jean-Baptiste des Florentins (San Giovanni Battista dei Fiorentini), à Rome.
Michel Anguier a sculpté une Amphitrite pour Versailles, les bas-reliefs de la porte Saint-Denis, à Paris, de nombreuses sculptures du Val-de-Grâce, ainsi que la Nativité qui décore le maître-autel de ce monument.
Le , il est témoin au contrat de mariage de son frère Guillaume Anguier, peintre ordinaire du Roi, demeurant à Paris à la maison royale des Gobelins au faubourg Saint-Marcel, et Catherine Goulliard[3].
Le lycée d’enseignement général de sa ville natale d’Eu a reçu son nom.
Un Monument à Michel Anguier d'Eugène Bénet a été inauguré en 1908 à Eu. Le buste en bronze a été remplacé par un buste en pierre à une date indéterminée[9].
Michel Anguier, « Michel Anguier sculpteur (1614-1686) sur L'art de traiter les bas-reliefs », dans Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture recueillies, annotées et précédées d'une étude sur les artistes écrivains par Henry Jouin (lire en ligne), p. 108-114
Famille
Honoré Anguier, maître menuisier à Eu, marié à Catherine Riollé,
Guillaume Anguier marié en premières noces avec Claude Geny, et en secondes noces, en 1676, avec Catherine Goulliard,
Catherine Anguier mariée en 1678 à Dominique Cucci, ébéniste du roi,
Catherine Anguier,
Geneviève Anguier.
Notes et références
↑Ce nom est souvent écrit : « Anguière », parce qu’alors la finale : ier sonnait souvent : ière. Voir Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d’histoire : errata et supplement pour tous les dictionnaires historiques d’apres des documents authentiques inedits, Paris, Plon, , 2e éd., 1357 p. (lire en ligne), p. 53.
↑Demeurant à Paris à la maison et service d'Antoinette de Mesmes (?-1709), épouse de Louis Victor de Rochechouart de Mortemart (1636-1688), duchesse de Vivonne, à la paroisse de Saint-Nicolas des Champs au 62, rue Sainte-Avoie. Le contrat de mariage est passé en présence de Michel Anguier, sculpteur ordinaire du Roi, recteur de l'Académie royale de peinture et sculpture, frère de l'époux, d'Antoine Barrois et de la marquise de Montespan, par lequel il est établi que la future épouse apporte une somme de 12 000 livres tournois (Archives nationales de France, notice n°795, fol. 50, du 30 mai 1676).
Guillet de Saint-George, « Michel Anguier par Guillet de Saint-Georges », Mémoire inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture publiés d'après les manuscrits conservés à l'École impériale des beaux-arts, Paris, J.-B. Dumoulin, t. 1, , p. 435-450 (lire en ligne)
Comte de Caylus, « Michel Anguier et Thomas Regnaudin par le comte de Caylus. Vies de Michel Anguier, recteur de l'Académie, et de Thomas Regnaudin, adjoint à recteur, sculpteurs. Lues à l'Académie le 3 mai 1749 », Mémoire inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture publiés d'après les manuscrits conservés à l'École impériale des beaux-arts, Paris, J.-B. Dumoulin, t. 1, , p. 451-475 (lire en ligne)
Antoine Nicolas Dezallier d’Argenville, Abrégé de la vie des plus fameux peintres : avec leurs portraits gravés en taille douce, les indications sur leurs caractères, et la manière de connaitre les desseins et les tableaux des grands maitres, Paris, De Bure l’aîné, , 471 p. (lire en ligne).
Henri Stein, Les Frères Anguier : Notice sur leur vie et leurs œuvres, d’après des documents inédits, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, , 86 p., in-8° (OCLC886576446, lire en ligne).
Paul Labesse, Les frères Anguier, sculpteurs eudois, Éditions Les Amys du Vieil Eu, Eu, 2008.