Michael Rea fait valoir que les naturalistes ne sont pas justifiés à accepter soit le réalisme des objets matériels, soit le réalisme relativement à d'autres esprits ou le matérialisme[2]. Cela constitue une position pragmatique contre le naturalisme. Ces problèmes peuvent être évités par l'adoption d'un programme de recherche supernaturaliste qui « légitime la croyance en une « certaine » sorte d'être surnaturel »[3].
Compréhension du naturalisme par Rea
Selon Rea, le naturalisme est essentiellement un programme de recherche[4], Par programme de recherche, il entend un ensemble particulier de dispositions de « confiance relativement à certaines façons d'acquérir des informations à l'égard de divers sujets et à se méfier des autres »[5]. Le noyau du naturalisme est, par conséquent, quelque chose qui relève d'une attitude[6]. Il avance que les programmes de recherche « ne peuvent être adoptés sur la base de preuves »[7]. Cette position suggère que l'engagement du naturalisme vis-à-vis de la science n'est qu'une foi laïque, pas meilleure d'un point de vue épistémologique que la religion standard[8].
Bibliographie
World Without Design: The Ontological Consequences of Naturalism. Oxford: Oxford University Press (Clarendon), 2002
Introduction to the Philosophy of Religion (avec Michael Murray). Cambridge: Cambridge University Press, 2008.
Metaphysics: The Basics, London: Routledge (under contract)
Material Constitution: A Reader. Lanham, MD: Rowman & Littlefield, 1997. (ISBN978-0-8476-8384-0)
Philosophical and Theological Essays on the Trinity (avec Thomas McCall), Oxford: Oxford University Press, 2009. (ISBN978-0-19-921621-5)
Oxford Readings in Philosophical Theology, 2 vols. Oxford: Oxford University Press, 2009. (ISBN978-0-19-923746-3)
Divine Evil? The Moral Character of the God of Abraham (avec Michael Bergmann et Michael Murray). Oxford University Press, under contract. (ISBN978-0-19-957673-9)
↑Michael C. Rea, World Without Design: The Ontological Consequences of Naturalism, Oxford: Clarendon Press, p. 8. Discussed in a Book Review by Andrew Melnyk in Mind, Volume 113, numéro451, juillet 2004, pp. 575-581.
↑World Without Design, p. 213-214. Melnyk 2004, p. 575-576.