Le groupe est formé en 2006 de manière informelle[1] par des supporters identitaires de l'Olympique lyonnais, le principal club de football de Lyon évoluant alors au stade de Gerland[2] — ce qui, d'après le docteur en histoire contemporaine Sébastien Louis, « n’est pas un hasard » puisque la ville serait la « capitale » de ce bord politique, avec par exemple dès 1987 la naissance des Bad Gones, un groupe de supporters lyonnais en partie composé de boneheads[3].
Xavier Pierrot, le stadium manager de l’OL, affirme que l’étendard du Mezza Lyon est présent « à intervalles réguliers depuis 2006 »[4]. Par ailleurs, le groupe n'est pas reconnu par le club[5].
Au début des années 2010, le groupe entretient une rivalité extrêmement tendue avec les Magic Fans, un des groupes ultras de l'AS Saint-Étienne[4]. En 2012 par exemple, six membres du groupe sont jugés pour des graffitisracistes et nazis sur un local de supporters de l'ASSE[5].
Le , la Mezza est à l'initiative d'une banderole « Refugees not welcome » (en français : « Les réfugiés ne sont pas les bienvenus »), d'abord vue dans le 2e arrondissement de Lyon puis plus tard le même jour dans les tribunes de Gerland lors d'un match entre l'OL et Lille[6].
En , la Mezza filme une bagarre à 15 contre 15 face aux Camside Tolosa, groupe de hooligans supporters du Toulouse FC[4].
En , trois membres du groupe sont placés en garde à vue à la suite de saluts nazis et de cris de singes avant le match finalement annulé[9] du contre l'Olympique de Marseille, au stade Vélodrome[1],[10]. D'après Sébastien Louis, « les supporteurs de Lyon contestent la citoyenneté française de ceux de Marseille » depuis plusieurs années[3]. En , à l'issue d'un procès, deux membres du groupe sont condamnés à plusieurs mois d'emprisonnement ferme avec bracelet électronique et à une interdiction de stade de trois ans[11] ainsi que, pour l'auteur d'un salut nazi, la révocation du sursis des huit mois de prison de sa peine précédente. Le groupe est par ailleurs menacé de dissolution[12].
Le drapeau du Mezza Lyon est siglé d’une Totenkopf, une tête de mort notamment utilisée par des Schutzstaffel au XXe siècle[15]. Le groupe utilise également le drapeau serbe comme symbole, un pays considéré comme exemple lorsqu'il s'agit de défendre l'identité et la nation[3].