écrasement d'un joint de métal malléable (cuivre, plomb, aluminium) pour assurer l'étanchéité, ou bien travail par repoussage de métal,
durcissement de la face de contact entre deux pièces en mouvement l’une par rapport à l’autre, exemple du galetage de la face de contact d’un pivot sur le grain de crapaudine (contrainte de compression et de frottement),
superfinition d’une surface de révolution cylindrique par roulage,
le terme était utilisé pour désigner la dégradation des bouches à feu par la présence de corps étrangers[1],
matage des faces de contact entre une clavette et son logement.
Phénomènes physiques
Pour déterminer la résistance au matage, on calcule la pression de contact :
si le contact entre les pièces est plan, la pression est uniforme si l'action de contact est normale au plan, ou bien varie de manière linéaire si l'action de contact a une composante de type couple ;
dans le cas d'un contact cylindre-cylindre (liaison pivot-glissant ou entraînement par rouleaux) ou sphère-sphère (liaison rotule) :
si les pièces sont assemblées sans jeu (par exemple H7/g6) et non déformables, on utilise la pression diamétrale,
sinon, on utilise la pression maximale donnée par la théorie du contact de Hertz.
Cette pression est ensuite comparée à la pression admissible qui dépend du matériau utilisé :
du mode de fonctionnement : régulier ou avec à-coups, sans choc ou avec choc (par exemple jeu important), avec ou sans graissage…
Ces valeurs sont établies par des laboratoires d'essais. Pour un acier standard (acier non-allié type S235 ou E355, de limite élastique Re respectivement 235 et 355 MPa), on utilise souvent des valeurs entre 10 et 20 MPa. Pour ces aciers, les pressions admissibles s'étagent entre 0,5 MPa (embrayage, système vis-écrou pour machine-outil) et 115 MPa (lorsqu'il ne subit aucun à-coup).
↑Norme NF E25-030 : Assemblages vissés, conception, calculs et conditions de montage, Afnor, , p. 55
Bibliographie
[SG 2003] D. Spenlé et R. Gourhant, Guide du calcul en mécanique : Maîtriser la performance des systèmes industriels, Paris, Hachette technique, , 272 p. (ISBN2-01-168835-3), p. 139-143