Voix incontournable du féminisme contemporain, la romancière et essayiste Martine Delvaux est née en 1968 dans la ville de Québec et a grandi dans l’Outaouais avant de vivre quelques années aux États-Unis et en Angleterre[2]. Elle complète son doctorat en études de la littérature française à l’université du Michigan à la suite duquel elle obtient un poste de professeure au Royaume-Uni à l'université de Southampton[3].
Elle est présentement professeure au Département d’études littéraires de l'Université du Québec à Montréal et enseigne la littérature des femmes et les théories féministes[2]. Son travail porte sur une déconstruction des clichés et des stéréotypes ainsi que de l'importance de la transmission d'une parole féministe[2].
Martine Delvaux est l’auteure de cinq romans publiés chez Héliotrope : C’est quand le bonheur ?, Rose amer, Les cascadeurs de l’amour n’ont pas droit au doublage, Blanc dehors et son tout dernier, Thelma, Louise & moi (sélection au Prix des libraires 2019)[2],[4],[5],[6].
En 2020, elle publie Je n’en ai jamais parlé à personne, une création documentaire réalisée à partir de témoignages reçus pendant la première vague #MoiAussi (#MeToo)[13].
Martine Delvaux est également directrice de publication, notamment avec Valérie Lebrun et Laurence Pelletier pour le livre Sexe, amour et pouvoir : il était une fois... à l'université (Éditions du remue-ménage, 2015) et avec Isabelle Guimond et Monique Régimbald-Zeiber pour La fin et le début de l'histoire André-Line Beauparlant (Presses de l'Université de Montréal, 2019)[4].
Elle a aussi signé de nombreux textes dans des collectifs et anthologies, notamment dans Femmes désirantes. Art, littérature, représentations (Éditions du remue-ménage, 2013), L’urgence de penser. 27 questions à la charte (Leméac, 2014), Risques et regrets : les dangers de l’épistolaire (Nota bene, 2015) ainsi que dans Ce qu'un jeune mari devrait savoir (Éditions Marchand de Feuilles, 2021)[4].
Certains de ses livres sont parus, en anglais, chez Linda Leith edition et Between the Lines[2].
Femmes psychiatrisées, femmes rebelles. De l'étude de cas à la narration autobiographique, Le Plessis-Robinson, Institut Synthélabo pour le progrès de la connaissance, Collection Les Empêcheurs de penser en rond, 1998, 281 p. (ISBN2843240328)
Histoire de fantômes. Spectralité et témoignage dans les récits de femmes contemporains, Montréal, Presses universitaires de Montréal, coll. « Espace littéraire », 2006, 226 p. (ISBN9782760619906, 9782760619906, 9782760624474 et 9782760629875)
Les allongées, Montréal, Éditions Héliotrope, 2022.150 p. (
Direction de publications
Poétiques de l'absence chez Marguerite Duras, sous la direction de Marie-Hélène Boucher, Eftihia Mihelakis et Martine Delvaux, Montréal : UQÀM, Figura, centre de recherche sur le texte et l'imaginaire, 2012, 120 p. (ISBN9782923907284)
Sexe, amour et pouvoir : il était une fois... à l'université, sous la direction de Martine Delvaux, Valérie Lebrun et Laurence Pelletier, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2015, 145 p. (ISBN9782890915251)
Les oracles, Catrine Godin et Martine Delvaux (dir.), Québec, éditions Rhizome en coédition avec Transcultures, 2017, 119 p. (ISBN978-2-9813108-7-3)
La fin et le début de l'histoire André-Line Beauparlant, Martine Delvaux, Isabelle Guimond, Monique Régimbald-Zeiber (dir.), Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 2019, n.p. (ISBN9782760640320 et 2760640329)
Traductions
Rose amer = bitter rose, Traduction par David Homel, Westmount, Linda Leith Publishing Inc., 2015, 105 p. (ISBN9781927535561)
Les Filles en série. Des Barbies aux Pussy Riot = Serial girls : from Barbie to Pussy Riot, Traduction par Susanne de Lotbinière-Harwood, Toronto, Between the Lines, 2016, 174 p. (ISBN9781771131858)
Cascadeurs de l'amour n'ont pas droit au doublage = The last bullet is for you, Traduction par David Homel, Westmount, Linda Leith Publishing Inc., 2016, 125 p. (ISBN9781988130125 et 9781988130118)
Nan Goldin. Guerrière et gorgone = Nan Goldin : the warrior medusa, Traduction par David Homel, Westmount, Linda Leith Publishing Inc., 2017, 83 p. (ISBN9781988130552)
Blanc dehors = White out, Traduction par Katia Grubisic, Montreal, Linda Leith Publishing, 2018, 137 p. (ISBN9781773900018)
Chapitre de livres, anthologies, collectifs et autres
On the Impossibility of Being Contemporary in Arcan’s Folle. Dans A.-P. Durand et N. Mandel (dir.), Novels of the Contemporary Extreme. Continuum, Londres/New York, 2006, 192 p. (ISBN0826490883 et 9780826490889)
Premières photos, dernières images : le cliché du saisissement. Dans E. Chapco, N. Côté, P. Dorrington et S. Petty (dir.). Expressions culturelles des francophonies, Montréal, Nota bene, 2008, 251 p. (ISBN9782895182986)
L’égoïsme romantique de Frédéric Beigbeder. Dans A.-P. Durand (dir.). Frédéric Beigbeder et ses doubles, Amsterdam/New York : Rodopi, 2008, 208 p. (ISBN9789042024724)
Charlotte Delbo : l’amitié. Dans D. Caron et S. Marquart (dir.). .), Les revenantes. Charlotte Delbo : la voix d’une communauté à jamais déportée, Toulouse, Presses de l’Université du Mirail, 2011, 232 p. (ISBN9782810701421)
Autoportrait en militante. Dans Printemps spécial, Montréal, Héliotrope, 2012, n.p. (ISBN9782923975009)
Quel désir désirer? Dans I. Boisclair et C. Dussault Frenette (dir.), Femmes désirantes. Art, littérature, représentations, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2013, 324 p. (ISBN9782890914711)
Les casseroles expliquées à ma fille. Dans M. Bonenfant, A. Gliden et M.-E. Lapointe (dir.), Le Printemps québécois. Une anthologie, Montréal, Écosociété, 2013, 332 p. (ISBN9782897190514)
À vous. Dans J. Livernois et Y. Rivard (dir.), L’urgence de penser. 27 questions à la charte, Montréal, Leméac, 2014, 174 p. (ISBN9782760912205 et 9782760912205)
Militantes féministes grévistes. Du Comité femmes de l’ASSÉ au Comité GGI de l’UQAM. Dans M. Ancelovici et F. Dupuis-Déri (dir.), Un printemps rouge et noir, Montréal, Écosociété, 2014, 375 p. (ISBN9782897191108, 9782897191115 et 9782897191122)
La dernière lettre. Dans K. Schwerdtner, G. de Viveiros et W.M. Irvine (dir.), Risques et regrets : les dangers de l’épistolaire, Montréal, Nota bene, 2015, 270 p. (ISBN9782895185062)
La littérature, les femmes, la rue. Dans Y. Barrette (dir.), Le Québec à l’heure des choix : regard sur les grands enjeux (t. 2), Montréal/Montpellier, Éditions Dialogue Nord-Sud, 2016, n.p. (ISBN9782924107263)
Les hommes de Nelly Arcan. Dans I. Boisclair, C. Chung, J. Papillon et K. Rosso (dir.), Nelly Arcan. Trajectoires fulgurantes, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2017, 309 p. (ISBN9782890915831, 9782890915848 et 9782890915855)
En voyage, il n’y a que les lettres d’amour. Dans I. Keller-Privat et K. Schwerdtner (dir.), La lettre, trace du voyage à l’époque moderne et contemporaine, Paris, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2018, n.p. (ISBN9782840163275)
My most secret Julie Doucet. Dans J. Doucet (dir.), Dirty Plotte : The Complete Julie Doucet, Montréal, Drawn and Quaterly, n.p. (ISBN9781770463233)
Ce qu'un jeune mari devrait savoir, une œuvre collective, avec Martine Delvaux, Mélodie Nelson, Léa Stréliski, Lili Boisvert, Ariane Lessard, Roseline Lambert, Véronique Grenier, Mikella Nicol, Jolène Ruest, Simon Boulerice, Heather O'Neill, Rose-Aimée Automne T. Morin, Patrick Watson, Coco Belliveau, Stella Adjokê, Martina Chumova, Eli Tareq El Bechelany-Lynch et Stéphanie Boulay, Montréal, Éditions Marchand De Feuilles, 2021. 300 p. (ISBN9782925059134)
↑Valérie Lessard, « Le fantôme de l'inspiration », Le Soleil, Vol. 119, no. 267, , p. 34-35
↑Josée Lapointe, « Refaire le fil de son histoire », La Presse, Vol. 131, no.286, , A15
↑Carole David, « Portraits de filles / Martine Delvaux, Les filles en série, Remue-ménage, 2013, 234 p. / Martine Delvaux, Nan Goldin. Guerrière et gorgone, Héliotrope, 2014, 116 p. », Liberté, no 306, , p. 56–56 (ISSN0024-2020 et 1923-0915, lire en ligne, consulté le )
↑Louise Blais, « Martine Delvaux : Femmes psychiatrisées, femmes rebelles. De l’étude de cas à la narration autobiographique. », Recherches féministes, vol. 12, no 2, , p. 188–190 (ISSN0838-4479 et 1705-9240, DOI10.7202/058054ar, lire en ligne, consulté le )
↑Karine Castonguay, « Le féminisme comme langue maternelle / Martine Delvaux, Le monde est à toi, Montréal, Héliotrope, 2017, 152 pages », Les Cahiers de lecture de L'Action nationale, vol. 12, no 3, , p. 27–28 (ISSN1911-9372 et 1929-5561, lire en ligne, consulté le )