Lüpertz est considéré comme un des plus importants représentants du néo-expressionnisme allemand. Surnommé « le prince des peintres » pour ses apparitions publiques spectaculaires, pour son utilisation d’une rhétorique égocentrique et pour son style de vie extravagant, il est proche d’autres peintres allemands contemporains comme Jörg Immendorff ou Georg Baselitz, ainsi que de personnalités comme l’ex-chancelier Gerhard Schröder.
En 1962, il s'installe à Berlin-Ouest, où il crée la galerie Großgörschen 35 avec Bernd Koberling et Karl Horst Hödicke.
En 1976, Lüpertz est nommé professeur de l’académie des beaux-arts de Karlsruhe.
L'année suivante, sa première rétrospective se tient à la Kunsthalle de Hambourg ; elle est suivie d'expositions au centre d’art de Berne, au Stedelijk Museum d'Amsterdam au Van Abbemuseum de Eindhoven.
En 1986, il est nommé professeur à l'académie des beaux-arts de Düsseldorf ; il en devient le directeur en 1988.
Markus Lüpertz est également poète et pianiste de free jazz à l'occasion.
Prix et distinctions
1970 : prix de la Villa Romana, accompagné d'une bourse pour un séjour d'un an à Florence
1971 : prix de l'Association des critiques allemands
2006 : docteur honoris causa de l'académie des beaux-arts de Breslau
Œuvre
En opposition aux nombreuses tendances abstraites dans la peinture en vogue dans l'après-guerre, Markus Lüpertz se concentre sur des motifs simples, essentiels et figuratifs, qu’il peint de manière expressive. Cela commence à Berlin au début des années 1960, avec les « peintures dithyrambiques » présentées, en 1964, à la galerie Großgörschen 35.
Cette exposition est suivie, deux ans plus tard, par « L’Art qui reste lui-même : le Manifeste dithyrambique », véritable apologie de la peinture-peinture.
Entre 1969 et 1977, Lüpertz peint des grands formats dans une série dominée par des motifs extraits de l’histoire allemande (avec des figures symboliques clés comme le casque, les drapeaux, les monuments aux morts, etc.).
À partir de 1977, Lüpertz développe des peintures de « grand style », où il s'approche des styles abstraits nés dans les années 1950. Il développe cette pratique dans le début des années 1980, bien qu’il s’inspire alors de plus en plus de tableaux pris dans l'histoire de l'art (Poussin ou Corot, par exemple).
2022 : Exposition « Markus Lüpertz, le faiseur de dieux » au Musée des Beaux-Arts et dans la ville d'Orléans (du 5 mars au 4 septembre 2022). Exposition prolongée jusqu'en 2023.
2024-25 : « Maillol-Lüpertz, une filiation », Musée Maillol, Paris du 15 novembre 2024 au 23 mars 2025.