Marisa Mori, née le à Florence et morte le dans la même ville, est une artiste peintre et graveuse italienne. Elle est l'une des rares femmes artistes du Futurisme ou Futurismo, un mouvement artistique et social né en Italie au début du XXe siècle[1].
Biographie
Marisa Luisa Lurini est née à Florence le . Son père, Mario Lurini, travaille pour Fondiaria Sai, une compagnie d'assurance. Sa mère, Edmea Bernini, est une lointaine descendante du sculpteur Gian Lorenzo Bernini[2]. En 1918, la famille s'installe à Turin, où Marisa Lurini est encouragée à se lancer dans l'art par un ami de la famille, l’artiste Leonardo Bistolfi. Elle s'inscrit dans un collège privé fondé et dirigé par Felice Casorati, qu'elle fréquente de 1925 à 1931[2].
En 1920, Marisa Lurini se marie avec Mario Mori, poète et journaliste italien, et décide d'adopter son nom de famille. En 1922, le couple devient les parents d’un fils, Franco Mori[2]. En 1926, elle expose pour la première fois son travail dans une exposition collective à la Fondazione Palazzo Bricherasio avec d'autres étudiantes, dont Nella Marchesini, Daphne Mabel Maugham, Paola Levi-Montalcini et Lalla Romano[3].
Marisa Mori meurt en 1985 à Florence, trois jours avant son 85e anniversaire[2].
Futurisme
En 1931, Marisa Mori intègre le mouvement futuriste, rejoignant le groupe dirigé par Filippo Tommaso Marinetti. Elle est la seule femme à avoir contribué à l’œuvre The Futurist Cookbook en 1932[1]. La même année, elle est invitée à la première exposition sur le futurisme naturel à Rome. Elle quitte peu après Turin pour retourner vivre à Florence avec son mari[3]. En 1930 et 1934, elle participe à la Biennale de Venise. Elle s’implique alors dans la pratique de l’aérophotographie, et remporte une médaille d'argent pour un triptyque qu'elle présente en 1932, à la Galleria Bardi de Rome dans le cadre du Prix d'art futuriste[4].
Après la fin de la guerre, Marisa Mori revient à Florence, et se concentre à nouveau sur les thèmes classiques et naturels, créant des natures mortes, des nus et des masques. En 1951, elle expose un nouveau tableau à la VIe Quadriennale de Rome. En 1954, présente une exposition personnelle à la Maison de Dante Alighieri à Florence[4]. Au cours des années suivantes, Marisa Mori se retire fondamentalement de la vie publique, n'apparaissant que sporadiquement lors d'événements tels que les expositions pour femmes artistes organisées par son lycée florentin[3],[6].
Notes et références
(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Marisa Mori » (voir la liste des auteurs).