Marie-Thérèse d'AlvernyMarie-Thérèse d'Alverny
Marie-Thérèse d'Alverny, née le à Boën-sur-Lignon et morte le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est une bibliothécaire et historienne française. En 1929, elle devient bibliothécaire à la Bibliothèque nationale ou elle collabore au Catalogue général et organise des expositions. En 1940, Marie-Thérèse d'Alverny devient infirmière anesthésiste pour la Croix-Rouge et reçoit les médailles de celle-ci et des Épidémies. En 1947, elle est nommée conservatrice adjointe au cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque nationale. Dès 1957, elle enseigne en tant que spécialiste du XIIe siècle à Poitiers et rejoint le CNRS en 1962. Co-directrice de la revue des Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, son œuvre de 97 publications est reconnue par plusieurs distinctions, dont la Légion d'honneur en 1957 et docteur honoris causa de Cracovie en 1989. BiographieFamilleMarie-Thérèse d'Alverny est l'aînée de cinq enfants ; sa mère est Magdeleine de Boismarmin (1875-1957) et son père André d'Alverny (1873-1930), ingénieur des eaux et forêts[2]. Son frère, le Commandant François d'Alverny (20 mai 1908 - 1er avril 1945) est officier de l'armée française, mort au champ d'honneur à Luan Chau (Indochine)[2]. ÉtudesAprès une licence de lettres et un certificat d'histoire, Marie-Thérèse d'Alverny reçoit le prix Auguste Molinier pour la meilleure thèse de l'École nationale des chartes en 1928[2]. Elle est également diplômée de l'École pratique des hautes études (EPHE) en 1943[2]. Elle suit des cours d'arabe presque toute sa vie et obtient un doctorat d'histoire en 1963, avec une thèse sur Alain de Lille[2]. En 1989, elle reçoit le titre de docteur honoris causa de l'Université Jagellon de Cracovie[3]. CarrièreBibliothécaire pour la Bibliothèque nationaleMarie-Thérèse d'Alverny entre comme stagiaire à la Bibliothèque Nationale en 1928, puis devient bibliothécaire en 1929. Elle collabore au Catalogue général des livres imprimés et participe à l'organisation d'expositions[2]. Infirmière anesthésique auprès de la Croix-RougeEn 1940, elle demande à être mise à disposition du ministère de la Guerre, écrivant le 27 mai : « je suis plus utile comme infirmière anesthésiste que comme bibliothécaire ». Elle obtient un diplôme de la Croix-Rouge et effectue des stages dans des hôpitaux[2]. Le 18 mai 1945, elle est gravement brûlée par l'explosion d'un bidon d'essence alors qu'elle dirige l'hôpital de Gotha en Allemagne. Atteinte du typhus, elle est rapatriée et hospitalisée. Elle retourne à Berlin d'août à novembre 1945. Elle reçoit les médailles de la Croix-Rouge et des Épidémies[2]. Conservatrice adjointeNommée conservatrice adjointe au cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque nationale en 1947, elle est pressentie pour devenir conservatrice en chef, mais elle n'obtient finalement pas la promotion[3]. Chargée de cours en histoire médiévaleMarie-Thérèse d'Alverny enseigne par ailleurs au Centre d'études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers à partir de 1957. Elle est nommée au CNRS en 1962. Spécialiste du XIIe siècle, son œuvre est abondante et variée. Elle s'intéresse à la philosophie médiévale, à la pensée de l'islam, aux survivances antiques, à la magie et aux conceptions cosmologiques[3]. Enseignante très appréciée, elle dirige un séminaire de codicologie attirant des étudiants du monde entier, qu'elle encadre attentivement et reçoit chez elle à Paris, dans son appartement-bibliothèque du 58 rue de Vaugirard. Invitée par de nombreuses universités en Europe et aux États-Unis, elle co-dirige la revue des Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge[3]. Prix
Publications
Pour approfondirBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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Notes et références
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