Marie-Théophile Griffon du Bellay, né le à Rochefort et mort le à Saint-Nazaire, est un médecin et explorateur français.
Biographie
Griffon du Bellay est né à Rochefort. Son père, devenu commissaire de la Marine, est l’un des derniers survivants des naufragés de La Méduse. Chirurgien de marine à l’âge de 20 ans en 1849, il embarque entre 1850 et 1861 sur différents bâtiments, périodes de service à la mer entrecoupées de séjours à terre au port de Rochefort[1]. Le , il soutient sa thèse de doctorat en médecine à Montpellier, intitulée « Essai sur le tétanos »[1]. Chirurgien de 1re classe, à bord du Pionnier, avec le lieutenant de vaisseau Paul Augustin Serval, il essaie deux fois d'atteindre le fleuve Ogooué au Gabon (1862). Échoué en juillet dans le delta du fleuve, malade, il doit abandonner son compagnon en décembre, qui tente alors de remonter la vallée du Remboué[2].
À partir du , il est médecin principal sur La Caravane, un hôpital flottant installé au Gabon. Il mène alors des études sur l'iboga et le Griffonia simplicifolia (ainsi nommé, en 1865, par Henri Baillon, en son hommage), et est le premier à décrire la maladie du sommeil. Il écrit également sur les succès obtenus par le sulfate de quinine dans le traitement du paludisme[1].
Il est promu en février 1878 directeur des services de Santé à Saint-Nazaire[4] et officier de l'Instruction publique[5]. Il repose au cimetière de La Briandais[6].
↑ abc et dPierre Aubry, Médecins et expéditions coloniales françaises au XIXe siècle : Afrique noire et Madagascar, Paris, L'Harmattan, , 198 p., 24 cm (ISBN978-2-34319-364-9, OCLC1145426474, lire en ligne), p. 19.
Bernard Brisou et Michel Sardet, Dictionnaire des médecins, chirurgiens et pharmaciens de la Marine, Service historique de la défense, .
Michel Sardet, « Marie Théophile Griffon du Bellay, chirurgien de la Marine et explorateur de l’Ogooué », Association Santé Navale Outre-Mer 2009, no 117, , p. 43-46.