Marie-José Raymond


Marie-José Raymond
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Père
Jean Raymond (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Jérôme Décarie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marie-José Raymond est une productrice et une scénariste québécoise[1],[2].

Biographie

Marie-José Raymond naît dans une famille comptant plusieurs notables. Elle est la petite-fille de l'homme politique René Morin et l'arrière-petite-fille du politicien Joseph Morin ainsi que de la journaliste Henriette Dessaulles.

Elle est licenciée en histoire à l'Université de Montréal. Elle a été tour à tour actrice, productrice, réalisatrice, recherchiste et scénariste selon le moment et les projets. Elle débuta avec un rôle secondaire dans Seul ou avec d'autres en 1962 avec Denis Héroux, Denys Arcand et Stéphane Venne[3]. Elle s'activa ensuite à la télévision comme recherchiste, animatrice et scripteure. Elle débuta à la fin des années 1960 des collaborations avec son mari Claude Fournier. Elle coscénarisera notamment Deux femmes en or en 1970 qui connaîtra un succès énorme au Québec[4].

Elle coscénarisera ensuite Les chats bottés en 1971 avec Claude Fournier et en 1972, elle fonda avec ce dernier, la compagnie de production Rose Films[5]. Cette compagnie produira Alien Thunder en 1973, La pomme, la queue et le pépins en 1974 [6]et Hot Dogs en 1980 [7]. En 1983, elle scénarisera avec Claude Fournier Bonheur d'occasion[8] et la version anglaise The Tin Flute. De même, elle scénarisera Les Tisserands du pouvoir en 1988 de concert avec Michel Cournot et Claude Fournier[9].

Dans les années 1980, en compagnie du producteur Moses Znaimer, elle a travaillé au démarrage de MusiquePlus, du financement jusqu'aux rencontres avec le CRTC. Elle soutient être à l'origine de l'engagement de Pierre Marchand comme directeur général, ce que réfute ce dernier[10],[11].

En 1985, le ministre des Communications au gouvernement canadien Marcel Masse forma un groupe de travail sur l’industrie cinématographique, coprésidé par Marie-José Raymond et Stephen Roth. Les autres membres du comité étaient Ken Chapman, Gordon Guiry, François Macerola, René Malo, Peter Pearson, Bill Stevens et Dan Weinzweig. Quelques mois plus tard, un document intitulé Le cinéma canadien sur un bon pied sera remis au ministre [12].

Ce rapport recommandait au gouvernement d’affirmer la propriété et le contrôle canadien de la distribution de films au Canada et de prendre les mesures législatives et réglementaires afin de réaliser cette politique. Il recommandait aussi la création d’un fonds de financement des longs métrages canadiens d’une valeur de 60 millions de dollars annuellement[13].

En 2005, avec Claude Fournier, Marie-José Raymond, poursuit en diffamation, l'ancien directeur des programmes de Radio-Canada, Mario Clément pour les propos jugés «abusifs» envers leur minisérie Félix Leclerc, diffusée en début de 2005. Après un peu plus de trois années de procédures, de 15 journées de préinterrogatoire et un procès de près d'un mois, le juge a finalement tranché en faveur du tandem Fournier-Raymond[14],[15],[16],[17],[18].

De 2007 à 2018, elle et son conjoint sont mandatés par Quebecor via le Fonds Pierre-Péladeau afin de rendre disponible sur la plateforme Éléphant - mémoire du cinéma québécois, plusieurs centaines de films produits et réalisés au Québec. Pendant 11 ans, Marie-José Raymond et Claude Fournier poursuivent ce travail intensif qui consiste à retrouver, à restaurer et à rendre disponibles des films importants du patrimoine cinématographique québécois. Ces derniers constituent des témoignages importants sur la société québécoise et canadienne à travers les décennies. En 2018, ils terminent le sous-titrage en espagnol de 50 titres qui seront mis en location sur iTunes. Finalement, ils auront restauré et numérisé près de 225 longs métrages de fiction et présenté certains ceux-ci dans plusieurs festivals dans le monde : à Cannes Classics, au Festival Lumière de Lyon, au Moma à New York et lors de nombreux autres événements à Washington, Mexico, Taïpei, etc. En juin 2018, Dominique Dugas, alors directeur des Rendez-vous Québec Cinéma, prendra la relève de la direction d'Éléphant[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27].

En coproduction, elle a travaillé aussi en Italie avec Carlo Ponti et Ettore Scola et en France avec la SFP, France 3 et plusieurs autres sociétés. Elle a travaillé à la production et la coproduction d'une quinzaine de longs métrages dont plusieurs ont été primés dans plusieurs festivals internationaux.

Elle a été nommée par le gouvernement du Canada pour mener dans le domaine de la culture des négociations sur le libre-échange avec les États-Unis et par la suite des négociations dans le cadre General Agreement on Tariffs and Trade (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce), le GATT[13].

Filmographie

Comme réalisatrice

Comme productrice

Comme scénariste

Comme monteuse

Comme actrice

Publications

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. « Marie-José Raymond », sur MUBI (consulté le )
  2. « Marie-José Raymond », sur IMDb (consulté le )
  3. « Le premier film d'Arcand refait surface », sur La Presse, (consulté le )
  4. « Deux femmes en or – Film de Claude Fournier », sur Films du Québec (consulté le )
  5. « ROSE FILMS INC. », sur www.quebecentreprises.com (consulté le )
  6. « Oeuvres | La Cinémathèque québécoise » (consulté le )
  7. « Oeuvres | La Cinémathèque québécoise » (consulté le )
  8. a et b « Oeuvres | La Cinémathèque québécoise » (consulté le )
  9. « Oeuvres | La Cinémathèque québécoise » (consulté le )
  10. Vincent Duquette, « «Je trouve ça un peu minable»: l'une des fondatrices de MusiquePlus remet les pendules à l'heure », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  11. Jean-Philippe Daoust, « Pierre Marchand réplique à Marie-Josée Raymond: «Il y a plein de trous dans son histoire» », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  12. Public Services and Procurement Canada Government of Canada, « CINEMA CANADA BON PIED [1 record] - TERMIUM Plus® — Search - TERMIUM Plus® », sur www.btb.termiumplus.gc.ca, (consulté le )
  13. a et b « Téléfilm 50 - Un témoignage de Claude Fournier », sur CTVM.info, (consulté le )
  14. Paul Cauchon, « Les producteurs de la série sur Félix Leclerc poursuivent Mario Clément », sur Le Devoir, (consulté le )
  15. « Poursuite contre Mario Clément : une cause à 1 million $ », sur La Presse, (consulté le )
  16. « Crêpage de perruque à plusieurs millions », sur La Presse, (consulté le )
  17. Brian Myles, « La réputation de Félix Leclerc a souffert davantage que celle de Mario Clément et de la SRC », sur Le Devoir, (consulté le )
  18. Brian Myles, « La série télévisée sur Félix Leclerc - L'échec d'un mariage de raison », sur Le Devoir, (consulté le )
  19. « Quebecor lance une opération numérisation », sur La Presse, (consulté le )
  20. Éléphant : mémoire du cinéma québécois, « Dominique Dugas succède à Marie-José Raymond et Claude Fournier à la direction d'Éléphant », sur www.newswire.ca (consulté le )
  21. « Éléphant: 50 films sous-titrés en espagnol », sur La Presse, (consulté le )
  22. Maxime Demers, « Le film ressuscité d’Yves Simoneau », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  23. Agence QMI, « Un concert gratuit pour les 10 ans d'Éléphant: mémoire du cinéma québécois », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  24. Josée Legault, « C’est l’histoire d’un éléphant et de trois vautours », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  25. Éléphant : mémoire du cinéma québécois, « Éléphant : mémoire du cinéma québécois lance officiellement la version restaurée de Zigrail sur les plateformes de Vidéotron et d'Apple », sur www.newswire.ca (consulté le )
  26. « Marie-José Raymond et Claude Fournier : sauver le patrimoine cinématographique du Québec », sur CHOQ FM 105.1 (consulté le )
  27. François Lévesque, « Une mémoire d’Éléphant », sur Le Devoir, (consulté le )
  28. « Oeuvres | La Cinémathèque québécoise » (consulté le )
  29. « Oeuvres | La Cinémathèque québécoise » (consulté le )
  30. « Marie-Josée Raymond et Claude Fournier, récipiendaires du prix Lise-Dandurand 2015 », sur Ciné Québec, (consulté le )

Liens externes