Marie-José Allemand
Marie-José Allemand, née le à Manosque[1], est une femme politique française. Membre du Parti socialiste depuis le début des années 2000, elle est élue députée des Hautes-Alpes en sous la bannière du Nouveau Front populaire. BiographieCarrière professionnelle dans l'agricultureMarie-José Allemand est éleveuse de brebis à Gap, préfecture des Hautes-Alpes[2]. Elle travaille au sein d'un GAEC avec son mari et son fils[2]. En 2021, elle est épinglée par l'inspection du travail, lors d'un contrôle inopiné, pour avoir embauché deux bergers sans leur faire signer de contrat pendant plus d'un mois. Elle leur présente ensuite un contrat avec une date de prise de poste plus tardive que la date d'embauche réelle[3]. Suite à ceci, elle leur fait quitter l'alpage de manière musclée. Elle dit alors « On embauchera des étrangers, des crèves la faim, prêts à faire n'importe-quoi », et « on ne sera pas emmerdé par la convention collective »[4],[5]. Le licenciement et l'expulsion seront jugés par les prud'hommes, et le groupement pastoral dont elle fait partie sera condamné au versement de 2 000 € de dommages et intérêts, ainsi qu'au versement des salaires non versés[6]. Il ne sera pas fait appel. Dans le même temps, elle porte plainte contre ces mêmes bergers, plainte dont elle sera déboutée en première instance comme en appel. En septembre 2024, elle sera finalement condamnée à payer 3 000 € pour les frais de procédure de ses anciens bergers[6]. En 2023, elle est élue membre du bureau de la FRSEA Provence-Alpes-Côte d'Azur[7],[8]. Engagement politiqueMarie-José Allemand entre en politique au début des années 1990 en s'engageant contre la fermeture d'une école. Elle rejoint par la suite le Parti socialiste au début des années 2000, parti dont elle deviendra première secrétaire dans les Hautes-Alpes[2]. En 2011, elle se présente aux élections cantonales dans le canton de Gap-Centre. Avec 17,08 % des voix, elle ne se qualifie pas pour le second tour[9]. Entre 2012 et 2017, elle est assistante parlementaire de la députée socialiste des Hautes-Alpes Karine Berger[2]. En 2020, alors conseillère municipale d'opposition, Marie-José Allemand se présente aux élections municipales à Gap. Tandis que le maire sortant Roger Didier (DVD) est réélu dès le premier tour avec 54,18 % des voix, la liste qu'elle mène termine en troisième position avec 13,07 % des suffrages, derrière la liste divers gauche menée par Charlotte Kuentz (32,74 %)[10]. Elle reste donc conseillère municipale d'opposition[2]. En 2021, à l'occasion des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, elle est tête de liste de l'union de la gauche dans les Hautes-Alpes[11]. Elle n'est toutefois pas élue au conseil régional, la liste de gauche s'étant désistée pour faire barrage au Rassemblement national. Lors des élections législatives de 2024, Marie-José Allemand est investie par le Nouveau Front populaire dans la 1re circonscription des Hautes-Alpes. Au premier tour, elle rassemble 30,47 % des suffrages et arrive en deuxième position derrière Jérôme Sainte-Marie du Rassemblement national (38,24 %). La députée Renaissance sortante Pascale Boyer, arrivée en troisième place avec 22,58 % des voix, se retire pour empêcher une victoire du RN. Marie-José Allemand est élue députée au second tour avec 51,64 % des voix[12]. Synthèse des résultats électoraux
Notes et références
Voir aussiLiens externes
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