Fiancée à Jean-Auguste-Dominique Ingres en , leur relation ne survécut pas à l'éloignement du peintre qui part pour Rome en septembre, après avoir gagné le grand prix de peinture en 1801 et devant y faire son séjour d'étude.
Julie Forestier expose aux Salons parisiens de 1804, 1810, 1812, 1814 et 1819.
En 1833 et 1835, elle envoie au Salon des peintures refusées par le jury de l'exposition[2].
Elle tient chez elle un atelier destiné aux élèves féminines et donne à domicile des leçons de dessin et de peinture[3].
Minerve, déesse de la sagesse et des beaux-arts, unissant leurs divers attributs, les enlace d'une guirlande de laurier dont elle serre les nœuds, Salon de 1804 (no 184) ;
Portrait d’une jeune personne, Salon de 1810 (no 303) ;
Portrait en pied de M. ***, Salon de 1812 (no 1309) ;
Sacrifice à Minerve — Une jeune fille brûle sur l’autel de cette Déesse les armes et le bandeau de l’Amour, qui la supplie vainement, Salon de 1812 (no 1310) ;
La Princesse de Nevers à l’abbaye de Graville, d'après La Princesse de Nevers, ou Mémoires du sire de la Touraille (1813) de Jacques-Antoine de Révéroni Saint-Cyr, Salon de 1814 (no 1355) ; Exposition au profit des Grecs (Paris, 1826, no 62)[5] ;
Les filles de Milton faisant la lecture à leur père aveugle, Salon de 1819 (no 449) ;
Portrait d'Édouard de Montulé (1818), attribué à Forestier, collection particulière
Iconographie
Ingres réalise en 1806 un portrait à la mine de plomb de la famille Forestier, peu avant son départ pour la villa Médicis à Rome à l'automne. Julie Forestier apparaît debout au centre, entourée de ses parents, son père Charles-Pierre-Michel Forestier et sa mère Marie-Jeanne-Julie Sallé. Deux autres membres de la maisonnée figurent à gauche : Joseph Durand Sallé (oncle de Julie) et la bonne de la famille, Clotilde. Le dessin est offert par Ingres à sa fiancée, qui le lui restitue après leur rupture. Il est conservé à Paris au département des arts graphiques du musée du Louvre[8],[9],[10]. Deux copies de ce dessin sont connues, l'une au musée Ingres-Bourdelle à Montauban[11],[12], l'autre datant d'environ 1828, conservée au Fogg Art Museum rattaché aux Harvard Art Museums[13].
Ingres a aussi dessiné, d'après cette représentation familiale, un portrait en médaillon de Julie Forestier, acquis en 2004 par la fondation Custodia[14].
Charles Gabet, « Forestier (Mlle) », dans Dictionnaire des artistes de l'École française au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, (lire en ligne), p. 267-268.
Notes et références
Notes
↑L’œuvre figure au catalogue du musée dès 1875, également citée dans celui de Langlois de 1906 (voir bibliographie du musée des Beaux-Arts de Chartres).
↑Explication des ouvrages de peinture exposés au profit des Grecs, galerie Lebrun, rue du Gros-Chenet, n° 4, de dix heures à cinq heures, Paris, Firmin Didot, (lire en ligne), p. 18-19.
↑Description du tableau dans le catalogue du musée « Il est représenté assis devant son bureau dans sa bibliothèque, tenant à la main son livre l'OEdipe à Colone, vêtu d'une robe de chambre blanche et chaussé de pantoufles jaunes. Son carlin est couché sous son fauteur. »
↑P. Bellier de La Chavignerie, Notice des peintures, dessins, sculptures, antiquités et curiosités exposés dans le musée de Chartres, Chartres, Garnier, , 4e éd. (lire en ligne), p. 20 no 44.