Marguerite de Savoie, née en et morte en , est une noble de la maison de Savoie qui par mariage devient comtesse de Kybourg.
Biographie
Origines
Marguerite est l'une des dix enfants du comte de Savoie Thomas Ier et de Béatrice-Marguerite de Genève, fille de Guillaume Ier de Genève, comte de Genève et de Vaud[1],[2],[3]. Certains historiens ajoutent parfois cinq autres frères et sœurs[1]. Sa date de naissance n'est pas connue, toutefois les historiens la fixent vers l'année 1212 (elle aurit eu 6 ans lors de son mariage vers 1218).
Mariage
Marguerite de Savoie est fiancée dès son enfance, à six ans, à Hartmann IV de Kybourg[4], l'Ancien, héritier des Zahringen en Helvétie, le à Moudon[5],[G 1] ; on ne connaît pas la date précise du mariage mais le contrat de mariage fut écrit à la date des fiançailles[G 2]. Le généalogiste Samuel Guichenon du XVIIe siècle donne comme date « le premier jour de juin 1218 » et comme lieu la ville de Moudon[6]. Il semble que ce mariage ait eu surtout des visées politiques, en créant un lien entre le canton de Vaud et la Savoie, lien qui se renforça l'année suivante avec le traité de Burier qui officialisait la mainmise de la Savoie sur les deux rives du Léman[7],[8].
Elle obtient, en 1239, le bourg et la seigneurie de Saint-Maurice en Valais[6]. Elle reçoit également du comte de Savoie le château de Monthey, dans le Chablais[6] (aujourd'hui en Valais).
Le couple n'a pas d'héritier. À la mort d'Hartmann IV au mois de [6], Marguerite hérite de « Morseburg, Baden, Windegge, Kyburg, Winterthur et des autres places autour de Zurich »[9]. Son neveu, Rodolphe de Habsbourg, intervient afin que les biens ne tombent pas dans le giron de la maison de Savoie[9]. Dans ce contexte de rivalités avec la maison de Savoie, et notamment avec le comte Pierre II, le comte de Habsbourg dépossède la comtesse de son douaire (la vallée de Glaris, la ville de Winterthour, les châteaux de Kybourg, de Baden et de Wildeck)[10],[4].
Mort et sépulture
La Chronique de Savoye (1419) de Jean Cabaret d'Orville indique que la comtesse est tombée malade du fait de ne pas avoir eu d'enfant et en meurt[11].
Elle est inhumée, en tant que membre de la maison de Savoie, dans l'abbaye d'Hautecombe, en 1273[11],[12], reprenant la Chronique d'Hautecombe[Note 1]. Quelques auteurs donnent parfois l'année 1270[1] et Samuel Guichenon donne 1283[6]. Il s'agit également de l'année indiquée sur son gisant dans l'abbaye d'Hautecombe.
Notes et références
Notes
↑« Anno domini mcclxxiii pridie nonas Septembris obiit illustrissima domina Margarita comitissa de Quiborch in Allemania soror comitum filia domini Thome sexti comitis Sabaudie », publié dans Historiae patriae monumenta[13].
Mémoire sur le rectorat de Bourgogne
Frédéric de Gingins-La-Sarra, Mémoire sur le rectorat de Bourgogne, Éditions Ducloux, 1838, 273 pages.
↑Eusébe Henri Elban Gaullieur, Charles Schaub, Roger de Bons, Louis Vulliemin, Édouard Mallet, La Suisse historique et pittoresque: comprenant l'histoire, la géographie et la statistique de ce pays, avec un précis des antiquités, du droit public, de la littérature, des arts et de l'industrie des vingt-deux cantons, C. Gruaz, 1855, p.121 (présentation en ligne).
Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, .