Margarethe Faas-Hardegger
Margarethe Faas-Hardegger, née le à Berne et morte le à Minusio, est une militante suisse, anarchiste, syndicaliste, pacifiste, féministe et pour la liberté sexuelle. BiographieEn 1903, elle participe à la création de la Fédération suisse des ouvriers et ouvrières du textile. Elle fréquente les milieux libertaires et antimilitaristes. Elle se lie, en particulier, avec Gustav Landauer, Fritz Brupbacher et James Guillaume. En 1905, elle devient la première secrétaire féminine de l’Union syndicale suisse où elle publie en allemand Die Vorkämpferin et en français L’Exploitée (1907-1908, 18 numéros). Agitatrice infatigable[1], elle donne de nombreuses conférences sur le syndicalisme, l’action directe, la contraception, l’amour libre, la liberté sexuelle et la libre pensée. Cela lui valut plusieurs procès et quelques peines d’emprisonnement. En , elle rencontre James Guillaume qui l’invite à rencontrer les dirigeants de la Confédération générale du travail à Paris. La même année, elle soutient activement la grève des cigarières d’Yverdon (canton de Vaud) et la constitution d’une coopérative de production l’année suivante. En 1908, elle forme avec Gustav Landauer, Erich Mühsam et Martin Buber, la Sozialistischer Bund (de) (Ligue socialiste), une fédération très décentralisée de groupes anarchistes, qui envisage de contrecarrer le déclenchement inévitable de la Première Guerre mondiale par une grève générale. Le , pour la Journée internationale des travailleurs, elle est oratrice à Genève avec Georges Yvetot, secrétaire de la Fédération des Bourses du travail française. Peu après, elle démissionne de son poste au syndicat et critique la bureaucratie et des lourdeurs de l’appareil. Elle adhère alors au Sozalistischer Bund (Alliance socialiste) de Gustav Landauer qui propose, notamment, de fonder des colonies communistes anarchistes, et se lie avec le poète anarchiste allemand Erich Mühsam. Emprisonnements et communauté libertaireEn 1912, elle est condamnée à trois mois de prison, puis à nouveau en 1915, à un an de prison pour propagande néo-malthusienne et aide à l'avortement[2]. Mais les projets communautaires restent au centre de ses préoccupations, et après plusieurs tentatives elle créa à Minusio, près de Locarno, une colonie avec son nouveau compagnon Hans Brunner (1887-1960), avec le soutien financier de l’anarchiste Bernhard Mayer[3]. Elle milite alors dans nombre d’associations pacifistes, antifascistes, néo-malthusiennes, de soutien aux enfants orphelins de la révolution sociale espagnole de 1936 ou aux victimes de la guerre. À 81 ans, en 1963, elle participe encore à la première Marche de Pâques pour la paix et contre les armes nucléaires, entre Lausanne et Genève[4]. Œuvres
Bibliographie
Vidéographie
Notices
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
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