Marcel Leccia

Marcel Leccia
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Biographie
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Espion, agent du SOEVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la défense - site de Caen (d) (AC 21 P 72136, AC 21 P 474 077)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 348922)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marcel Leccia (1911-1944) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent du Special Operations Executive, section F (française).

Identités

  • État civil : Marcel Mathieu René Leccia
  • Comme agent du SOE, section F :
    • Nom de guerre (field name) : « Baudouin »
    • Nom de code opérationnel : LABOURER (en français TRAVAILLEUR)
    • Fausse identité : Georges Louis

Parcours militaire : SOE, section F, General List ; grade : lieutenant ; matricule : 309883.

Éléments biographiques

Marcel Leccia naît le à Ajaccio (Corse) ou Mirande (Gers). Fils d'officier, il est sous-lieutenant en 1939 prisonnier en 1940 il s'évade de l'Oflag puis devient directeur de la Maison du Prisonnier à Limoges où il aide à l'évasion de pilotes britanniques abattus. Il passe ensuite en Espagne.

Recruté par le Special Operations Executive, il est parachuté en France comme chef du réseau Labourer[1].

Mission en France

La mission assignée au réseau LABOURER par la section F consiste :

  • à faire sauter, la veille du débarquement, l'état-major allemand installé au château de Pignerolles, à Saint-Barthélemy-d'Anjou à l'est d'Angers ;
  • à organiser un groupe de sabotage qui, dès le jour J du débarquement, doit détruire l'éventail des voies ferrées partant de la gare de triage de Saint-Pierre-des-Corps, dans la banlieue est de Tours.

Le réseau comprend trois agents : Marcel Leccia, le chef du réseau ; Élisée Allard, son second ; Pierre Geelen, son opérateur radio.

Les trois agents sont parachutés en une seule opération, dans la nuit du 5 au , à Néret (Indre).

Marcel Leccia avait recruté ses cousins, tous deux médecins à Tours. Ils furent déportés. Voir Joseph Leccia et Laurent Leccia.

Aux mains de l'ennemi

Ils sont arrêtés fin , déportés en Allemagne à Buchenwald et exécutés le , pendus au crématoire du camp.

Reconnaissance

Distinctions

Il est reconnu « Mort pour la France »[9].

Monuments

  • En tant que l'un des 104 agents de la section F morts pour la France, Marcel Leccia est honoré au mémorial de Valençay, Indre, France.
  • Une stèle est érigée à Néret à la mémoire du groupe de trois agents SOE qui étaient venus installer le réseau LABOURER (Marcel Leccia, chef du réseau ; Élisée Allard, son second ; et Pierre Geelen, opérateur radio). La stèle se trouve à l'endroit où ils avaient été parachutés dans la nuit du 5 au . Lieu : Néret dans l'Indre, au sud-est de Châteauroux, au lieu-dit Acre, au bord de la route du Château d'Acre. Date d'inauguration : .
  • Une plaque est présente à l'école de Briantes, Indre, lieu de l'arrestation par la Gestapo[11].
  • Brookwood Memorial, Surrey, panneau 22, colonne 1.
  • Au camp de Buchenwald, une plaque, inaugurée le , honore la mémoire des officiers alliés du bloc 17 assassinés entre et , notamment vingt agents du SOE, parmi lesquels figure « Leccia, Lt. M. »

Notes et références

  1. En français : Travailleur
  2. Sources : Nicault, p. 135-136 (début du récit : 1er avril). Gaston Langlois, p. 3-5 (suite et fin du récit : à partir de 4 avril).
  3. Nom de code SOE du terrain appelé Les Chottes, à Néret.
  4. Le parachutage a lieu exactement deux mois avant le jour J du débarquement en Normandie.
  5. Source : Gaston Langlois, p. 1 et 5-7.
  6. Probablement Gaston Langlois.
  7. Probablement le rédacteur, Gaston Langlois.
  8. Gaston Langlois, Résistance 1940-1944, Mouvement "Libération" puis "M.U.R., secteur de La Châtre, document dactylographié, 65 pages, 22.02.1990.
  9. Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale, « Leccia Marcel Mathieu René », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  10. Base des médaillés de la résistance, « Marcel Mathieu René Leccia », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  11. « Plaque commémorative 1939-1945 (Relevé no 12503) », sur memorialgenweb.org (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Mémorial de la section F, Gerry Holdsworth Special Forces Charitable Trust, 1992.
  • Maurice Nicault, Résistance et Libération de l'Indre. Les insurgés, coll. passé simple, C.C.B. Royer, 2003.
  • Gaston Langlois (?), Néret Indre, Résistance 1940-1944 Un monument, manuscrit communiqué par Madame Louisette Fradet.
  • Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France.

Liens externes