María Alejandra Vicuña
María Alejandra Vicuña Muñoz, née le à Guayaquil, est une psychologue et une femme d'État équatorienne. Du au , elle est ministre du Développement urbain et de l'Habitat dans le cabinet du président Lenín Moreno. Le , à la suite de l'arrestation du vice-président Jorge Glas, le président Moreno la charge de l'intérim des fonctions de celui-ci. Le , quelques jours après la révocation du mandat de Glas à la suite de sa condamnation, elle est élue vice-présidente de la République par l'Assemblée nationale. Mise en cause dans une affaire de trafic d'influence, elle quitte la vice-présidence le . BiographieNée le à Guyaquil, province de Guayas, María Alejandra Vicuña est titulaire d'un diplôme de psychologie clinique de l'université de Guayaquil et d'une maitrise en administration d'entreprises[1]. De 1997 à 2000, elle est responsable du marketing au ministère du Tourisme. Puis, jusqu'en 2006, elle dirige le département du tourisme réceptif de l'agence de voyage Moneda Travel Group[2]. Carrière politiqueDébutsMaria Alejandra Vicuña fonde avec son père Leonardo Vicuña le mouvement politique Alianza Bolivariana Alfarista (ABA), qui rejoint le mouvement Alianza País pour soutenir la candidature de Rafael Correa à la présidence de la République en 2007[1]. Elle entre à l'Assemblée nationale en 2009, et y est reconduite en 2013. Elle y assume les fonctions de vice-présidente de la commission sur la santé et le bien-être des Équatoriens, et participe à la création de la commission sur l'éducation, les sciences, la technologie et la communication. MinistreÀ son élection en , le président de la République Lenín Moreno la nomme ministre du Développement urbain et de l'Habitat[3],[4]. Sa mission principale au ministère est la mise en marche de la phase initiale de l’emblématique plan gouvernemental dénommé « Misión Casa para Todos » (mission Maison pour tous)[5], dont l’objectif est la construction de 325 000 logements dans le pays[4],[6]. Vice-présidente de la RépubliqueLe , après la suspension de Jorge Glas de ses fonctions de vice-président de la République en raison de son implication dans le scandale de corruption Odebrecht, elle prend le titre de vice-présidente par intérim, pour le temps que Jorge Glas soit jugé[7]. Le , Glas est condamné à six ans de prison par la Cour suprême[8]. Il est finalement destitué le [9],[10], trois mois après son incarcération, après le refus du gouvernement de considérer son absence du pouvoir comme un simple congé[11] et alors qu'une procédure de destitution avait été lancée à son égard le [12]. Conformément à la constitution, une liste de successeurs potentiels doit être soumise par le président au Parlement dans les quinze jours suivant sa destitution, le Parlement étant chargé d'élire un candidat parmi cette liste, à défaut de quoi la tête de liste proposée par le président Moreno deviendrait automatiquement vice-présidente[13]. Le président Moreno a donc présenté le à l'Assemblée une liste de trois successeurs possibles ; Maria Alejandra Vicuña en occupe la première place, les deux autres candidates étant la ministre des Affaires étrangères María Fernanda Espinosa et la ministre de la Justice Rosana Alvarado[14]. Le , elle est élue vice-présidente par l'Assemblée[15]. Le président de la République la charge de l'organisation du référendum de qui propose notamment de restaurer la limite de mandats présidentiels[16] supprimée en 2015 mais qui ne s'appliquait pas pour Rafael Correa[17]. Finalement, le oui l'a emporté lors du référendum. Elle abandonne sa charge le pour se consacrer à sa défense après qu'elle est mise en cause dans une affaire de trafic d'accès à un emploi dans l'administration quand elle était députée entre 2011 et 2012[18]. Vie privéeMaría Alejandra Vicuña a épousé l'écrivain Ernesto Carrión (es), dont elle a une fille. Notes et référencesNotes
Références
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