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Gérard Morère, un étudiant parisien de 25 ans, apprend, lors d'une conférence d'archéologie, que l'épave d'un navire phénicien, coulé au large des côtes corses, contiendrait un trésor, perdu par Trolius après la guerre du Péloponnèse. Il pense en connaître l'emplacement, grâce à la découverte qu'il a faite d'un fragment d'amphore[1], cinq ans auparavant, lors d'une plongée sous-marine, près d'une des îles Lavezzi. Il convainc des amis et un aubergiste d'investir dans la réalisation de son rêve de repêcher le trésor. Il se rend à Tanger, où il s'associe avec Éric, un aventurier qui fait la contrebande de cigarettes et qu'il persuade de l'emmener sur l'archipel. Là, il revoit Manina, la fille du gardien du phare des îles Lavezzi, maintenant âgée de 18 ans, belle et pure, qui se prélasse sur les rochers. Éric pense que Gérard l'a mené en bateau, mais la croyance de ce dernier en l'existence du trésor le pousse à prendre patience.
Le film alterne plongées le jour et scènes romantiques la nuit.
Le tournage de Manina, la fille sans voiles a lieu à Cannes, Nice et Paris, durant l'été 1952. Le père de Brigitte Bardot avait signé, au nom de sa fille mineure, un contrat spécifiant que le film ne devait pas montrer d'images indécentes. Lorsqu'au cours du tournage, une série de photographies « hautement suggestives » de sa fille est publiée, il accuse la compagnie productrice de ne pas avoir respecté le contrat et demande que la pellicule ne puisse être projetée sans l'autorisation d'un tribunal. Il perd ce procès[4],[5].
Le film sort au Maroc en 1953. Il est annoncé, à Casablanca, par des affiches présentant une jeune fille nue, avec le nom de Brigitte Bardot en grosses lettres. Un prêtre local déchire alors ostensiblement ces affiches. À Paris, ce sont l'actrice et son père qui demandent au tribunal d'interdire leur affichage, en arguant que l'affiche promet plus que le film ne montre[4],[5].
Musique
La musique de Manina, la fille sans voiles est composée par Jean Yatove. En 1952, un disque vinyle longue durée est publié, sous le titre « The girl in the bikini ». En 1995, ce disque a une valeur équivalant à plus de 1 100 euros auprès des collectionneurs[9]. Ce n'est qu'en 2006 que cette musique est éditée en disque compact, avec le même titre.
DVD
Manina, la fille sans voiles est édité en DVD le , au format PAL, en 1.33:1, par KVP, puis en 2002 par Hestia Communication, version restaurée avec le soutien du CNC.
↑Second film de Brigitte Bardot, alors âgée de 17 ans, c'est le premier dans lequel elle tient le rôle principal. C'est aussi celui où apparaît la relation entre Brigitte Bardot et la Mer Méditerranée, qui fera ultérieurement partie du mythe de l'actrice.
↑ a et bRaymond Boyer, Ghislain Dussart, Isabelle Salmon, Brigitte Bardot, préface de Brigitte Bardot, Paris, éd. Vade Retro, 1994 (ISBN2-909828-07-7).
(fr) A. De Baecque, La Nouvelle Vague: portrait d'une jeunesse, éd. Flammarion, 2009.
(en) E. Quinn, À côté d'Azur album, éd. Power House Books, 1994.
(en) J. Hammerton, « Interview with Ronald Grant », dans Journal of British Cinema and, 2005.
(en) Vanessa R. Schwartz, « Who Killed Brigitte Bardot?: Perspectives on the New Wave at Fifty », dans Cinema Journal, vol. 49, no 4, été 2010, p. 145 à 152 (ISSN0009-7101).
(it) Milena Gabanelli, Alessandra Mattirolo, Brigitte Bardot, Rome, éd. Cremese, coll. « Le stelle filanti », 1983 (ISBN88-7605-093-0).