Il existe un Landry Ier dont on ne sait pas s'il est le frère de l'évêque d'AutunHildegarius ou Hildegaire (†893 ou après)[2],[3] ou si c'est sa femme Hildesinde qui est la sœur de cet évêque[2]. Lebeuf en fait un chevalier du Poitou et le chapelain de Charles le Chauve[3], mais Cawley (qui ne mentionne rien concernant le Poitou) précise que le chapelain du roi est son frère ou beau-frère Hildegaire[2].
Landry Ier soutient le roi Charles le Chauve, duquel il reçoit en 842[2] la chapelle Saint-Alban (Lebeuf en fait une église) en Bourgogne[3] : locum et capellam Sancti Albani, dans le Mâconnais. Plusieurs auteurs[n 1] affirment qu'il donne (plus tard) ce bien à la cathédrale de Mâcon ; Cawley indique que les dates sont probablement fausses si Landry Ier et sa femme sont les parents de Landry II[2].
Landry Ier épouse avant 868 Hildesinde et ils ont un enfant, Landry II, cité dans l'Histoire des Comtes de Nevers avec son oncle Hildegaire : « Hildegarius episcopus Heduensis et nepotem… Landricum »[2],[n 2].
Landry II (†922 ou après) reçoit le château de Metz-le-Comte du duc de BourgogneRichard le Justicier vers 880 après s'être distingué pendant le siège de cette place[2] (Lebeuf, plus dithyrambique, ajoute que le duc fait de lui le « général de sa cavalerie »[3]). Il est déjà marié à une Ada quand il fait une donation le [n 3]. Il épouse ensuite une Emma (Emme)[n 4].
Il a deux enfants : Landry (III) († après ) et Bodo ou Bodon, dont on ne sait pas s'ils sont de sa première ou seconde épouse[2]. Et un troisième enfant, une fille : Adalgardis, de sa seconde épouse Emma[n 4].
Ce fils nommé Landry (III) est cité dans une charte de 950 par sa sœur[n 4] et est seigneur de Metz-le-Comte[2]. Il n'est pas pris en compte dans la numérotation de Lebeuf, qui passe directement au fils de Bodon[3].
Bodon († après ) ou Bodonem est cité dans l'Histoire des comtes de Nevers comme le fils du Landry neveu de Hildegaire[n 2], précisant que son parrain est Bodo de Montibus[2]. Seigneur de Monceaux-le-Comte, Bodon fait construire le château de Monceaux[2],[3]. Il a au moins un fils, Landry (IV) de Nevers aussi appelé Landry de Monceaux ; et peut-être un autre fils qui aurait été reçu moine à Cluny[2],[n 5].
(en) Charles Cawley, « section A : « Comtes de Nevers 990-1181 » », « Burgundy duchy - Nevers », ch. 1 : « Comtes de Nevers », sur Medlands - Foundation for Medieval Genealogy (consulté le ).
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 2, Auxerre, Perriquet, , 923 p. (lire en ligne).
Alain Bataille, Pascal Dibie, Jean-Pierre Fontaine, Jean-Charles Guillaume, Jean-Paul Moreau, Ferdinand Pavy, Line Skorka, Gérard Taverdet et Marcel Vigreux (préf. Henri de Raincourt), Yonne, Paris, Editions Bonneton, , 428 p. (ISBN2-86253-124-3)
Notes et références
Notes
↑Cawley cite Bouchard (1987), ce dernier citant A. Giry, M. Prou et G. Tessier (1943), Recueil des actes de Charles II le Chauve roi de France (Paris). L'abbé Lebeuf dit que Landry Ier donne ce bien à Bernard évêque de Mâcon (Lebeuf (1743), p. 53, note (b)).
↑ a et bL'Historia Nivernensium Comitum indique que « Hildegarii nepoti Landrico » épouse « uxore stirpis Andegavorum »", sans que l'on sache s'il s’agit de sa première ou deuxième femme. Voir Cawley, « Comtes de Nevers 990-1181 », note 17.
↑ ab et cUne charte de 950 par leur fille Adalgardis cite ses parents « Landrici patris mei, Emme matris mei », et son frère « Landrici fratris mei ». Voir Cawley, « Comtes de Nevers 990-1181 », note 16.
↑En novembre 950 « Bodo » donne à l’abbaye de Cluny un bien situé « in pago Matisconense in villa Lanco », acquise d'un « Rainaldo cognate meo […] pro receptione filii mei » (« pour la réception de mon fils »), charte à laquelle souscrivent « Gisoni, Attoni, Landrici » (cartulaire de Cluny, t. I, 783, p. 737) ; mais il n'est pas certain que ce soit le même Bodo. Nous ne savons pas qui est Rainaldo mais le nom suggère une connexion familiale avec le comte de Nevers ; Settipani suggère qu'il est lié aux comtes d'Anjou par la mère de Bodo. Voir Cawley, « Comtes de Nevers 990-1181 », note 17.
↑ a et bUne charte de donation du 28 juillet 1002 par « Landricus comes » à l'abbaye de Flavigny est souscrite par « Bodo filius eius, Landricus filius eius… » (cartulaire de Flavigny 29, p. 86). Cité dans « Landry [IV] de Monceau » (MedLands), note 32.
↑Renaud Ier de Nevers est cité comme « Renaldum » fils de « Landricus primus hujus generis Comes Nivernis » (dans Origine et Historia Brevi Nivernensium Comitum, RHGF, tome X, p.258). Cité dans « Landry [IV] de Monceau » (MedLands), note 45.
↑ a et bPar charte datant entre 1028 et 1040, « Rainaldus comes Nivernensis » donne « Belmontis » à Cluny, pour les âmes de « Landrici patris mei…[et] Matildis matris mee et uxoris mee Advise et filiorum meorum qui presentes sunt… fratris mei Widonis et Rotberti et Walterii, Gilberti, Abonis, Hiterii, Hugonis, Richardi, Girosi », cette charte étant souscrite par « filii eorum Willelm » (cartulaire de Cluny, tome IV, 2811, p. 13). Cité dans « Landry [IV] de Monceau » (MedLands), note 46.
↑« Gibaldus » fait une donation à Cluny en juin 1023, charte souscrite par « Landrici comitis, Rainaldi filii eius et uxoris eius, Widoni et uxoris eius Acherada…Rodberti filii Gibaldi » (cartulaire de Cluny, tome III, 2781, p. 805). Cité dans « Landry [IV] de Monceau » (MedLands), note 47.
↑Le Miracula Sancti Bernardi indique que « Landrico… Nivernensium comite » betrothed « Rotberto uni suorum filio » (« Robert un de ses fils cadets ») to « Mahildem, Gimonis filiam » (Miracula Sancti Benedicti, auctore Andreæ monachi Floriacensis secundus, Liber V, XV et XVI, pp. 212-213). Cité dans « Landry [IV] de Monceau » (MedLands), note 50.