Madeleine Will naît le à Mulhouse[1],[2], au sein d'une famille protestante mélomane : son père est médecin mais a étudié la musique avec Hanz Pfitzner et dirige des chorales et la Société d'orchestre de la ville[1].
À partir de 1946, Madeleine Will enseigne au Conservatoire de Mulhouse, l'orgue, l'écriture, l'harmonie, le contrepoint et l'histoire de la musique. Elle y mène toute sa carrière, jusqu'à sa retraite en 1979, formant ainsi de nombreux musiciens, parmi lesquels André Stricker, Agnès Candau, Daniel Maurer, Frédéric Humber ou Pascal Reber[1].
Elle est maître de chapelle et titulaire des orgues du Temple Saint-Étienne de Mulhouse durant 55 ans, et dirige des musiques de scène au Théâtre alsacien de Mulhouse[3]. Après avoir tenu le continuo du Chant sacré de Mulhouse, elle dirige le chœur et l'orchestre de la société à compter de 1952[4], marquant de son empreinte la vie musicale locale. Pour le théâtre alsacien, elle écrit notamment les musiques de S'Himmelschlissele, pastorale créée en , de S'Dornreesle en 1936, et S'Musikantelorele[5].
Elle passe les dernières années de sa vie en résidence à Mulhouse, où elle fête son centenaire[5] et un peu plus[6],[7], et meurt le [1],[2].
Paul-Philippe Meyer, « Madeleine Will », dans Association Femmes et Musique, Compositrices françaises au XXe siècle, vol. II, Sampzon, Delatour, (ISBN978-2-7521-0240-9, présentation en ligne), p. 153-155.