La présence d'un individu à l'état sauvage est signalée en 2011, 2014 puis 2019 en Corée du Sud[5].
Description
Cette espèce dispose d'une carapace foncée, brun-noir, souvent recouverte d'algues. Ses marginales sont très dentelées. Elle n'est pas capable de rentrer toute sa tête. Elle dispose d'un bec caractéristique muni d'un appendice sur la mâchoire du haut et sur la mâchoire du bas. C'est la seule tortue à disposer d'un leurre. Cet appendice mobile en forme de ver est formé au bout de la langue et sert à attirer les poissons.
Les mâles peuvent atteindre plus de 100 kg pour une longueur comprise entre 65 et 75 cm[6]. La tortue alligator possède une très puissante mâchoire.
Cette espèce est caractérisée par une tête large et lourde, et une épaisse carapace aux larges écailles en pointe, lui donnant cette apparence primitive d'une autre ère. Elle peut être immédiatement distinguée d'une tortue commune par ses trois rangées de plaques pointues et proéminentes sur la carapace, là où la tortue commune a une carapace aux plaques beaucoup moins prononcées. Sa carapace est de couleur grise, marron, noire, ou vert olive, souvent couverte d'une couche d'algues vertes.
Généralemement, les mâles sont plus imposants que les femelles, et certains cas de tortues alligators de près de 180 kilos ont été rapportés sans pour autant être vérifiés. On peut distinguer le mâle de la femelle grâce, entre autres critères, à la largeur de la base de la queue, différente d'un sexe à l'autre à cause des organes génitaux.
Comportement
La tortue alligator vit principalement dans l'eau, dans laquelle elle peut rester jusqu'à 50 minutes avant de devoir revenir à la surface pour respirer[7].
Régime alimentaire
Les tortues alligator peuvent détecter les substances chimiques libérées par leurs proies, y compris quand ces dernières sont cachées dans la vase[8]. Leur langue dispose d'un appendice en forme de ver, dont le mouvement permet d'attirer des poissons facilement directement dans la gueule de la tortue[8].
Systématique
Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Macrochelys temminckii Troost, 1835[9]
On connaît quelques cas d'agressions d'humains par des tortues alligator, dont en 2013 un enfant en Allemagne ayant eu le tendon d’Achille sectionné en se baignant. La présence de cet animal en eaux douces allemandes peut s'expliquer par le fait que la possession de cette espèce est illégale en Allemagne depuis 1999.
Captivité
La tortue alligator est une espèce prisée par les particuliers et les collectionneurs[réf. nécessaire].
En France, la détention de cette espèce par un particulier nécessite un arrêté préfectoral d’ouverture (APO) et un certificat de capacité[6].
Publications originales
Gray, 1856 "1855" : On some New Species of Freshwater Tortoises from North America, Ceylon and Australia, in the collection of the British Museum. Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 23, p. 197-202 (texte intégral).
Harlan, 1835 : Medical and Physical Researches: or Original Memoirs in Medicine, Surgery, Physiology, Geology, Zoology, and Comparative Anatomy. L.R. Bailey, Philadelphia, p. 1-653.
↑Macrochelys temminckii a été considérée comme le seul représentant du genre jusqu'en 2014, où l'on a cru en trouver deux autres, M. suwanniensis et M. apalachicolae[1]. Mais cette dernière a par la suite été reconnue comme identique à M. temminckii[2].
↑(en) B. Folt et C. Guyer, « Evaluating recent taxonomic changes for alligator snapping turtles (Testudines: Chelydridae) », Zootaxa, vol. 3947, no 3, , p. 447-450 (DOI10.11646/zootaxa.3947.3.11).
↑Beolens, Watkins & Grayson, 2009 : The Eponym Dictionary of Reptiles. Johns Hopkins University Press, p. 1-296
↑Kyo Soung Koo, Seoung-Min Park, Jae Hyeok Choi et Ha-Cheol Sung, « New report of an alligator snapping turtle (Macrochelys temminckii Troost, 1835) introduced into the wild in the Republic of Korea », BioInvasions Records, vol. 10, no 1, , p. 220–226 (DOI10.3391/bir.2021.10.1.23, lire en ligne, consulté le )