Maître aux banderoles

Maître aux banderoles : le roi Arthur, Charlemagne et Godefroy de Bouillon.
Maître aux banderoles : La roue de la Fortune.

Le Maître aux banderoles (ou Maître des banderoles, Maître de 1464 ou Maître des Jours de la Création[1]  ; en allemand : Meister mit den Bandrollen, en anglais : Master with the Banderoles) est un maître anonyme graveur sur cuivre vers 1450-1475, peut-être dans le nord des Pays-Bas — ou allemand et actif de 1460 à 1467, selon le Bénézit[1].

Appellation

Le Maître aux banderoles tient son nom de convention des banderoles[2] (en allemand : Bandrollen, littéralement « rouleaux de ruban ») avec lesquelles il ornait ses gravures et où figurent des inscriptions en latin en écriture gothique[3]. Ces banderoles sortent de la bouche des personnages représentés[4],[5]. Quelques-unes de ses œuvres ont été au départ attribuées au Meister der Weibermacht.

Origine

Le Maître aux banderoles est peut-être originaire de Flandre, quelques-unes des œuvres qui lui sont attribuées contenant des citations en néerlandais[6].

Gravures

On lui attribue environ 130 œuvres. Elles sont conservées par exemple au British Museum à Londres. Il s'agit souvent de copies d'œuvres effectuées par d'autres artistes, dont le « Maître des Cartes à jouer » (autre artiste anonyme), le Maître E. S., Stephan Lochner, Rogier van der Weyden et d'autres. Son œuvre n'est pas systématiquement considérée comme d'une haute qualité artistique[6]. Le Bénézit lui attribue environ 58 estampes, le qualifie lui aussi de copiste du Maître E. S. en mentionnant la série des Apôtres, Les jours de la création, Un alphabet (d'après un alphabet xylographique de 1464), Jugement de Pâris et Roue de la Fortune[1].

Notes et références

  1. a b et c Bénézit 1999, p. 47.
  2. Nommé ainsi par Jean Duchesne dans Voyage d'un iconophile. Revue des principaux cabinets d'estampes, bibliothèques et musées d'Allemagne, de Hollande et d'Angleterre, Heideloff et Campé, Paris, 1834.
  3. (de) « Meister » dans : Heinrich August Pierer, Julius Löbe (Hrsg.), Universal-Lexikon der Gegenwart und Vergangenheit, 4eéd. vol. 11, Altenburg, 1860, p. 95–96.
  4. (de) G. K. Nagler, Neues allgemeines Künstler-Lexicon oder Nachrichten von dem Leben und den Werken der Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstecher, Formschneider, Lithographen, Zeichner, Medailleure, Elfenbeinarbeiter, etc., Band 4: Dumet – Gallimard. Fleischmann, Munich, 1837, p. 334.
  5. (de) Ernst Götzinger, « Kupferstechkunst » dans Reallexicon der Deutschen Altertümer. Ein Hand- und Nachschlagebuch der Kulturgeschichte des deutschen, vol. 2, édition revue, Urban, Leipzig, 1885, p. 554–560.
  6. a et b (en) « Master with the Banderoles », Art Encyclopedia. The Concise Grove Dictionary of Art, 2002.

Annexes

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Bibliographie

  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs : de tous les pays par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers, vol. 9, Paris, Gründ, , 958 p. (ISBN 2-7000-3019-2), p. 47
  • (de) Georg Dehio: Kupferstiche des Meisters von 1464. Aumüller, Munich 1881.
  • André Blum: Contributions à des études sur les peintres-graveurs du XVe siècle. Le maître aux banderoles. In: La Revue de l'art ancien et moderne. Bd. 32, juillet-, p. 335–350.
  • (de) Max Lehrs: Der Meister mit den Bandrollen. Ein Beitrag zur Geschichte des ältesten Kupferstiches in Deutschland. Hoffmann, Dresde 1886.
  • (en) Anne I. Lockhart: Four engravings by the Master with the Banderoles. In: The bulletin of the Cleveland Museum of Art. vol. 60, Nr. 8, , (ISSN 0009-8841), S. 247–254.
  • (en) Master with the Banderoles.(Memento du , Internet Archive ; In: The Grove Dictionary of Art. Macmillan, London e.a. 2000, extrait sur artnet.com, sur archive.org.

Liens externes