Un maître écrivain est un professionnel qui, sous l'Ancien Régime, faisait son métier de bien écrire et généralement d'enseigner cet art. Aux XVIe et XVIIe siècles, les maîtres écrivains se sont regroupés dans des corporations (en France) ou des guildes (dans les Pays-Bas espagnols).
Ce terme de « maître écrivain » doit en principe être réservé à ceux d'entre eux qui avaient été reçus maîtres dans leur corporation. Pour les autres, on parlera plus volontiers d'écrivain public ou, pour ceux qui travaillaient sur des ouvrages de luxe, de calligraphes (encore que ce terme ne soit pas utilisé sous l'Ancien Régime, on disait plutôt « écrivain », ou quand on était spécialisé, « écrivain pour le grec », « écrivain pour l'hébreu », etc.).
Il convient de distinguer les « maîtres écrivains » des « écrivains du Roi pour la Marine » qui formaient un corps de l'Administration de la Marine royale française et dont le rôle était de tenir les écritures comptables.
Le métier
Un maître écrivain est capable non seulement d'écrire très soigneusement, mais aussi de tracer de nombreuses écritures différentes, influencées par des écoles nationales (lettre gothique, lettre bâtarde, lettre de civilité, lettre flamande, etc.). Les grands maîtres sont surtout connus pour avoir écrit et parfois gravé (par eux-mêmes ou par un graveur) des recueils d'exemples où leur savoir-faire est exposé.
Outre l'écriture proprement dite, le maître écrivain est capable de tracer des « cadeaux » (du latin catena, chaîne), ornements faits de traits entrelacés, ou des dessins plus figuratifs appelés traits de plume. Tracer des « cadeaux » se disait « cadeler ».
Cette profession a des attaches dans plusieurs milieux :
avec la justice, pour l'expertise des écritures et des signatures. Certains maîtres écrivains étaient aussi « experts jurés vérificateurs », et pouvaient être sollicités lors de procès pour faire des expertises ;
avec la secrétairerie, c'est-à-dire le service de la Maison du roi ou d'un Parlement qui rédige les actes qui doivent être signés et expédiés dans le royaume ;
avec l'éducation des enfants et des nobles, puisqu'un maître écrivain est bien placé pour apprendre à écrire ;
avec les comptables (ou teneurs de livres), parce que la clarté des comptes suppose la clarté de leur présentation et parce que l'apprentissage du calcul est connexe à celui de l'écriture ;
avec les miniaturistes, une catégorie de peintres spécialisés dans les œuvres de petit format, et dont l'exécution demande une sûreté de main parfaite ;
avec les écrivains publics, qui font profession d'écrire des documents pour ceux qui ne savent pas écrire ;
enfin les ornemanistes, qui publient des recueils de chiffres, c'est-à-dire des lettres capitales entrelacées.
Il est donc fréquent qu'un maître écrivain pratique un ou plusieurs des métiers ci-dessus. La proximité entre la calligraphie et l'instruction s'observe encore dans le fait que les textes utilisés dans les recueils d'exemples (ou « exemplaires ») sont souvent des sentences morales, comme celles-ci :
Le soldat ne devient capitaine qu’en travaillant, veillant, patissant, supportant le jour la nuict le froid le chaud la pluye le soleil et mille autres incommodités.
Quand l’honnesteté est une fois maculée jamais ne retournera en son premier estat, ainsi la renommée d’un gentilhomme portant armes demeure tousjours vitupere.
Les corporations
Dans les Anciens Pays-Bas, les maîtres écrivains se sont regroupés dans une guilde dont la devise était Vive la plume ; celle-ci s'observe au début ou à la fin de nombreux recueils d'exemples de la première moitié du XVIIe siècle (voir un exemple dans l'illustration plus haut).
En France, la corporation des maîtres écrivains jurés (ou « communauté ») a été établie à Paris par un édit du par le chancelier Michel de L'Hospital, à la suite d'une affaire de contrefaçon de la signature du roi Charles IX de France par un de ses secrétaires. Le secrétaire particulier du roi, Adam Charles, lui avait représenté l'utilité qu'il y aurait de former une compagnie d'hommes experts dans l'art d'écrire, à la science desquels on pût faire appel pour la vérification des écritures, signatures, comptes et calculs contestés en justice. Charles fut chargé par le roi de désigner les huit plus habiles maîtres écrivains de Paris pour constituer cette communauté, qui reçut en même temps le privilège exclusif d'enseigner les enfants à l'écriture et au calcul, à Paris et par tout le royaume — exemple typique d’un privilège aussi inapplicable qu'il fut âprement défendu[1].
La communauté fut reconfirmée en 1595 par Henri IV, puis en 1644 et 1648. Elle fut protégée par le pouvoir contre une augmentation excessive de ses membres et contre un risque d'admission sans qualification réelle, en raison des risques judiciaires. Sous Louis XIII, le Parlement de Paris, qui désirait bannir les défauts qui rendaient les écritures cursives difficiles et fatigantes à lire, ordonna aux maîtres écrivains de travailler à fixer les principes d'une écriture correcte. Deux de ceux-ci furent chargés par leurs collègues de présenter au Parlement des modèles : Louis Barbedor exécuta un exemplaire de lettres françaises ou rondes, et Étienne Le Bé un exemplaire de lettres italiennes ou bâtardes. Le Parlement décida par un arrêt du qu'à l'avenir on ne suivrait point d'autres alphabets, caractères, lettres et forme d'écrire, que ceux qui étaient figurés et expliqués dans ces deux exemplaires.
Les statuts de 1576 furent modifiés en 1658, et ces statuts réformés furent remplacés à leur tour par de nouveaux statuts rédigés en 1727. Ceux-ci prévoyaient notamment que :
outre sa capacité, le postulant devait être de la religion catholique, apostolique et romaine, et de bonne vie et mœurs,
il devait avoir au moins vingt ans,
il devait subir trois examens, dans trois jours différents : l'écriture, l'orthographe, l'arithmétique, la comptabilité, les changes étrangers,
les fils de maîtres nés dans la maîtrise de leur père étaient reçus à dix-huit ans, sans examen, à la condition de faire « une légère expérience par écrit de leur capacité » ; ils étaient reçus gratis, en payant les deux tiers du droit royal, le coût de la lettre de maîtrise, et autres petits droits,
les fils de maîtres nés avant la réception de leur père, ainsi que ceux qui épousaient des filles de maîtres, subissaient les examens ordinaires et payaient la moitié des droits, plus les deux tiers du droit royal, le coût de la lettre de maîtrise ou autres,
chaque maître pouvait mettre au-devant de sa maison un ou deux tableaux ornés de plumes d'or, traits, cadeaux, et autres ornements, dans lesquels il indiquait ses qualités,
la communauté était administrée par un syndic, un greffier, un doyen, et vingt-quatre anciens.
La communauté comptait entre 100 et 150 membres exerçant simultanément ; c'est ce qui ressort de ses archives, conservées aux Archives nationales pour les années 1673-1775. On compte 465 réceptions de maîtres entre ces deux années. La communauté avait saint Jean L'Évangéliste comme patron.
Il est clair que, à mesure que l'instruction se répandait dans la société, la communauté eut de plus en plus de mal à défendre ses privilèges et à donner la chasse aux maîtres qui exerçaient hors de celle-ci, qu'ils appelaient les « buissonniers ».
Il y avait une communauté de maîtres écrivains dans plusieurs des grandes villes du Royaume.
Les sources biographiques
Les maîtres écrivains n'ont fait l'objet que de peu de recherches biographiques, pour trois raisons :
Leur savoir-faire s'exerce sur des textes qui ne sont pas les leurs ; il n'est donc pas reconnu comme véritablement créatif, comme le serait l'art d'un peintre ou d'un auteur. Ils sont parfois vus plus comme des artisans que comme des artistes.
Leur positionnement entre l'éducation, la justice, le service du public, la comptabilité et la secrétairerie les a fait considérer comme des emplois annexes dans chacun de ces domaines. Le fait est qu'ils ne sont ni juges, ni professeurs, ni commerçants, ni hommes d'État... de là un souci moindre de retracer leurs carrières.
Enfin, leur art s'est essentiellement exercé sur des pièces de nature éphémère : des exemples pour écoliers, des comptes, des correspondances. Mais il existe des contre-exemples, tel Nicolas Jarry, dont la presque totalité de la production connue concerne des livres manuscrits plutôt luxueux.
Les seuls éléments disponibles pour retracer leurs biographies étaient ceux qui apparaissaient au titre ou dans les pièces liminaires des recueils d'exemples (dédicaces, privilèges, pièces de vers, privilèges, préfaces...) ou dans les registres de la Communauté des maîtres écrivains jurés, en partie conservés (mais pas encore exploités de manière systématique).
Le premier à rassembler des éléments biographiques fut Charles Paillasson, qui publia quelques notices dans l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert (en 1765) puis dans le Dictionnaire de chiffres de Jean Henri Prosper Pouget (Paris, 1767). À partir de là, il faut se contenter de notices diverses parues dans tel ou tel catalogue de vente ou d'exposition, qui apportent rarement des éléments originaux.
Il a fallu attendre l'ouvrage de Claude Mediavilla (Histoire de la calligraphie française, 2006) pour disposer d'une synthèse sur le domaine. Même si cette étude est plus axée sur l'évolution historique de l'écriture et la comparaison des styles, les notices biographiques qu'elle contient constituent un ensemble homogène, malgré quelques lacunes.
En fait, les chercheurs travaillant sur les maîtres écrivains français (Jean Hébrard, Christiane Métayer) ont privilégié une approche fonctionnelle et sociologique, ou artistique pour Mediavilla. Pour les maîtres écrivains des Anciens Pays-Bas, l'approche biographique a été plus développée (par Anthony R. A. Croiset van Uchelen et Herman de La Fontaine Verwey, notamment) et la publication de facsimilés a été plus nourrie.
Le traitement similaire qui a été donné ici aux maîtres français et néerlandais s'explique naturellement par l'usage courant du français dans les Anciens Pays-Bas.
Principaux maîtres écrivains, calligraphes et experts en écriture
Parmi les centaines de maîtres écrivains qui exercèrent en France ou dans anciens Pays-Bas, on a notamment mentionné ici ceux qui se distinguent pour avoir laissé des œuvres manuscrites ou gravées.
France, XVIe siècle
Jean de Beauchesne, mort en 1620, actif en France et en Grande-Bretagne,
Martin Fustel, maître écrivain à Paris, tenant école d'écriture en 1566, 1570. Ecrivain juré et arithméticien, auteur d'un Arythmétique abrégé en 1588.
Jacques Fustel (mort vers 1594), nommé maître écrivain juré en l'université de Paris en 1564. Demeurait rue de la Draperie, à Paris.
Simon Fustel, maître écrivain, fils de Jacques Fustel. 1595-1611.
Simon Frisius (c. 1575-1628), graveur et maître écrivain,
Pierre Bierry, fils d'Abraham Bierry ; apprenti en musique (1606) ; il copia en 1634 un Speculum poenitentiae sur vélin actuellement conservé à Londres BL : Davis 455.
Étienne de Blégny, actif dans le dernier tiers du XVIIe siècle et qui est republié jusque vers 1735,
François Bouquet, maître écrivain à Paris en 1681.
Charles Ceberet, secrétaire du roi et du chancelier Séguier, mort en 1662,
Ursin Huart, maître écrivain juré à Paris, dont la veuve meurt en 1706.
Roch Huart, maître écrivain à Paris, se marie en 1609 avec Madelaine Fleury (morte en ou avant 1624), habitait rue Marivaux en 1645. Se remarie avec Marie Chalonneau, veuve en 1676.
Jean Jacques, dont on connaît un Formulaire de diverses sortes de lettres manuscrit, signé et daté 1645, très orné, non localisé,
Guillaume Jamet, maître écrivain juré à Paris (1664, 1666).
Nicolas Jarry (ca. 1615-1666), sans doute le plus célèbre d'entre eux,
Alexandre Jean, également arithméticien, qui publie vers 1635-1650,
François Jollain, également graveur en géographie et en musique, qui édite La Perfection de l'écriture composée de sentences tirées de l'Écriture sainte pour servir à l'instruction de la jeunesse, présentée au nobles demoiselles de la Maison royale de Saint-Cyr, établie sous les soins de Mme la Duchesse de Maintenon à la fin du XVIIe siècle,
Jean Knaps, peut-être liégeois, connu seulement par son Livre de plusieurs et diverses sortes d'escritures necessaire à l'home (sans lieu, 1618), conservé à Chicago NL : Wing MS ZW 630 .K 67
Siméon Le Couteux, qui écrit des livres précieux à Paris à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles,
Jeanne Le Fèze, active à Rouen au début du XVIIe siècle,
Le Grain, maître écrivain à Rouen (1670).
Pierre Lanchenu, « maître écrivain juré à l'Université de Paris, demeurant rue Sainte-Geneviève, paroisse Saint-Étienne-du-Mont en l'Université de Paris» lors de son mariage avec Anne Buot (1608) ; maître écrivain à Paris, rue de la Barillerie (1613) ; « Commissaire des Tailles des paroisses d'Andrésy, Jouy et sergent des tailles dudit Andrésy, et maître écrivain juré à Paris, syndic de la Communauté des Mes écrivains de cette ville de Paris » (1622). Sa femme Anne Buot se disait veuve en 1635.
Pierre II Lanchenu. Maître écrivain à Paris en 1664.
Bénigne Morel, actif à Besançon au début du XVIIe siècle,
Emery Nanot, maître écrivain à Paris en 1668.
André Paillet, maître écrivain à Paris en 1637.
Jean Petré, secrétaire de la Chambre du Roi, syndic de sa communauté, qui publie entre 1647 et 1670,
A. Peyre, connu seulement par son Nouveau livre d'écriture, italienne batarde la plus à la mode... [France ? 17e siècle ?], manuscrit conservé à Chicago NL : Wing MS fZW 639 .P 462
Georges Pinel, maître écrivain, associé de l'Illustre Théâtre en 1643.
Pierre Pouard, qui exécute en 1646 les Messes des grandes fêtes, in-folio sur vélin avec miniatures et ornements pour l'Église Saint-Sauveur à Paris (Paris BNF : Ms. lat. 8891).
Ferdinand Boitelle, maître écrivain juré expert en la ville de Laon, reçu en 1741.
Pierre Chesnel, écrivain juré et maître d'école à Lonlay L'Abbaye (Orne), mort en août 1724.
Clouet (2 exemples dans Avignon BM : Ms. 1070 f. 58-59 dont un daté 1759),
François Collas (Principes d’écriture par François Collas expert écrivain juré vérificateur ancien greffier de l’Académie d’écriture, rue des Prouvaires St Honoré à Paris 1771 [titre isolé sur papier en noir et rouge, à Avignon M : Ms. 1070 f. 57),
Pierre Alexandre Dambresville (ou D'Ambreville), reçu maître écrivain juré de la ville de Paris le 4 décembre 1732, et syndic de sa communauté en 1772 ; mort avant le 29 mars 1781 ; épousa Marie Charlotte Loyset (ou Loysel).
François Delafontaine, maître écrivain à Paris en 1727.
Simon Dessalle, maître à écrire des Enfants de France à la fin du XVIIIe siècle,
Dinant (exemple daté 1775 à Avignon BM : Ms. 1070).
Anthoni Smyters (c. 1545-1625). Originaire d’Anvers, aussi maître comptable à Amsterdam. Publie en 1613 à Amsterdam son Schryf Kunst Boeck, gravé par Gerard Gauw. On connaît aussi de lui un manuscrit intitulé Een grondlyck Formulaerboeck de 1585.
Maria Strick, (Bois-le-Duc 1577, Rotterdam ca. 1625).
Samuel de Swaef (1597-1636), maître d’école à Middelburgh, Dirksland et Bergen op Zoom, qui publie deux recueils d'exemples.
↑Le privilège d'enseigner seuls l'écriture et le calcul suscita des réclamations de la part des maîtres d'école, ceux-ci ayant jusque-là joui sans contestation de ce droit moyennant l'autorisation d’un grand-chantre pour les écoles épiscopales, ou celle des curés pour les écoles des paroisses. Portée devant les autorités judiciaires, la question fut tranchée par le Châtelet de Paris le 25 juin 1598, favorablement aux maîtres écrivains. Les maîtres d'école firent appel le 22 avril 1600 et le Parlement de Paris leur donna raison, à condition de ne pouvoir tenir école d'écriture ni montrer l'art d'icelle séparément [du reste de l’enseignement]. Un arrêt du 2 juillet 1661 régla un point résiduel, à savoir la longueur des exemples qu’on donnait à copier aux enfants : ceux-ci furent limités à trois lignes. Les maîtres d’école furent aussi confirmés dans leur droit exclusif d’apprendre à lire.
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Auction-sale of the important collection of old & newer books mainly on the development of the art of printing, of the late H. A. Warmelink notary public in Amsterdam, as well as of a few important additions in the same field. Catalogue de vente, 26-, Amsterdam, Menno Hertzberger. 8°, 132 p.
Catalogue of a fine collection of calligraphic books and manuscripts, the property of Mrs E. F. Hutton, New York City. - Catalogue de vente, , Sotheby & Co. 8°, 96 p.
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Writing and calligraphy books from the library of Peter A. Wick. Catalogue de vente à prix marqués, Ars Libri Limited, . Consultable en ligne.