MétaidoïoplastieLa métaidoïoplastie est une procédure chirurgicale qui peut être utilisée pour les hommes trans qui souhaitent bénéficier d'une chirurgie de réassignation sexuelle dans le cadre de leur transition de genre[1]. Cette opération ne peut se faire qu'une fois que le patient a suivi une thérapie de remplacement par la testostérone. En effet, cette thérapie élargit progressivement le clitoris vers une taille moyenne de 4-5 cm[2], étant donné que le clitoris et le pénis ont un développement analogue. Lors de la métaidoïoplastie, le chirurgien sépare le clitoris des petites lèvres, et sectionne son ligament suspenseur, afin de le ramener à une position approximative de pénis. Il en résulte un petit pénis d'environ 5-7cm. IndicationCette opération peut être proposée pour les hommes trans qui souhaitent bénéficier d'une chirurgie de réassignation sexuelle dans le cadre de leur transition de genre. Elle nécessite cependant que la thérapie de remplacement par la testostérone ait suffisamment allongé le clitoris, ce qui n'est pas le cas chez tous les hommes trans sous traitement hormonal[3]. Opération
Techniques alternativesSi une métaidoïoplastie est réalisée sans étendre l'urètre et/ou effectuer une scrotoplastie, l'opération est parfois appelée libération clitoridienne. Cette opération coûte moins cher qu'une métaidoïoplastie complète, mais elle ne permet pas d'uriner à travers le néopénis en position debout. Cependant, cette chirurgie comporte moins de risques parce que le système urinaire reste inchangé sans l'extension urétrale, en offrant tout de même une apparence visuelle de métaidoïoplastie complète, avec la possibilité d'utiliser les néopénis pour la pénétration sexuelle. La vaginectomie est une option avec cette chirurgie. ComplicationsLes complications urinaires sont fréquentes : sténoses dans 9 % des cas et fuites dans 15% des cas[4]. Comparaison avec la phalloplastieLa métaidoïoplastie est une technique plus simple que la phalloplastie, qui coûte moins cher, et qui comporte moins de complications potentielles. Cependant, les patients effectuant la phalloplastie sont beaucoup plus susceptibles d'avoir des rapports sexuels avec pénétration, après qu'ils se sont remis de l'opération. Pour la phalloplastie, le chirurgien fabrique un néopénis par greffes de tissus d'un site donneur (tel que le bras ou la jambe du patient). Une opération chirurgicale de phalloplastie dure environ de 8 à 10 heures, et peut être suivie par une seconde opération d'implants de prothèses érectiles. La métaidoïoplastie requiert typiquement de 2 à 3 heures pour être complète. Parce que le tissu érectile du clitoris fonctionne normalement, une prothèse n'est pas nécessaire pour l'érection (bien que le clitoris ne puisse pas devenir aussi rigide qu'une érection pénienne). Dans presque tous les cas, les patients ayant reçu une métaidoïoplastie peuvent continuer à avoir des orgasmes clitoridiens après l'opération. Notes
Bibliographie
Articles connexesLiens externes |