La météorite de Juvinas est tombée le dans le hameau le Libonès, au lieu-dit le Cros du Libonès. La moitié environ de la masse originale est conservée au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Un fragment de cet « aérolithe de Juvinas » a été offert en 1844 au musée Calvet d'Avignon par le géologue Jules de Malbos[1]. Le reste a été conservé par les familles du voisinage, mais a été pour l'essentiel perdu au fil des générations.
Sur 34 chutes observées d'eucrites, Juvinas est la troisième plus ancienne. Avec une masse initiale estimée à 91 kg, c'est la deuxième eucrite la plus lourde après Millbillillie (330 kg).
La même étude décèle aussi la présence d'un plomb moins radiogénique, interprété comme du plomb « exotique » introduit lors d'un impactmétéoritique à la surface du corps parent de Juvinas, daté à 1,92 ± 0,06 Ga[4].
La surface de la météorite donne un âge d'exposition aux rayons cosmiques de 10–12 Ma. C'est sans doute l'âge de l'impact qui a éjecté dans l'espace le météoroïde (dont la météorite est ce qu'il en reste).
↑(en) D. Y. Jerome, « A study of the Juvinas achondrite by means of the ion microanalyzer », Meteoritics, vol. 6, no 4, , p. 279-280.
↑(en) Claude J. Allègre, Jean-Louis Birck, Serge Fourcade et Michel P. Semet, « Rubidium-87/strontium-87 age of Juvinas basaltic achondrite and early igneous activity in the solar system », Science, vol. 187, no 4175, , p. 436-438 (DOI10.1126/science.187.4175.436).
↑ a et b(en) Gérard Manhès, Claude J. Allègre et Ariel Provost, « U-Th-Pb systematics of the eucrite “Juvinas”: Precise age determination and evidence for exotic lead », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 48, no 11, , p. 2247-2264 (DOI10.1016/0016-7037(84)90221-7).