Peu de choses sont connues sur Mélanie de Comoléra, artiste active durant la première moitié du XIXe siècle : entre 1816 et 1854[1].
Elle étudie la peinture auprès de Gérard van Spaendonck[2],[3] puis travaille pour la manufacture nationale de Sèvres de 1816 à 1818 où elle peint des fleurs sur de la porcelaine[4]. En , Mélanie de Comoléra a une altercation avec un gardien du musée du Louvre. Alors que l'artiste réalisait la copie d'une œuvre, elle est prise à partie par un gardien qui la trouvait trop proche du tableau. Elle se plaint auprès du Charles-Paul d'Albert, duc de Luynes qui intercède auprès du directeur du musée. Cette protection lui permet d'obtenir un atelier privatif pour réaliser son travail, privilège rare pour une copiste[5],[3].
Elle s'installe ensuite à Londres où elle réalise, en 1827, une copie d'une peinture de Jan van Huysum[6]. C'est cette même année qu'elle devient peintre de fleurs pour la duchesse de Clarence qui devient trois ans plus tard reine consort du Royaume-Uni, épouse de Guillaume IV. Elle travaillera également pour la reine Victoria[1],[7],[8].
Elle expose régulièrement dans divers salons à Paris et à Londres. Ses tableaux y sont bien reçus et son art, reconnu, reçoit des critiques positives[9],[10]. Son art la fait connaître également dans le milieu de la botanique et de l'horticulture[11]. Elle expose ainsi lors de l'Exposition publique des produits de l'horticulture dans l'Orangerie du Louvre de 1838, deux peintures à l'huile et des œufs d'autruche peints[12].
↑ a et b(en) Peter Mitchell, Great Flower Painters : Four Centuries of Floral Art, Overlook Press, , 272 p. (ISBN978-0-87951-008-4, lire en ligne), p. 90.
↑Brigitte Rollet et Delphine Naudier, Genre et légitimité culturelle : quelle reconnaissance pour les femmes, Paris, L'Harmattan, , 165 p. (ISBN978-2-296-03512-6, lire en ligne), p. 45.
↑Georges Lechevallier-Chevignard, La manufacture de porcelaine de Sèvres, Paris, Librairie Renouard - H. Laurens Éditeur, , 164 p. (lire en ligne), p. 130.