Mélanie Villenave naît à Nantes le 11 messidor an IV ()[1]. Elle est la fille de l'avocat et érudit Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave, et de son épouse, Jeanne-Marianne Tasset, ainsi que la sœur du poète Théodore Villenave.
Le , Mélanie Villenave épouse dans sa ville natale François-Joseph Waldor, un officier d'origine belge[2]. Installée à Paris, elle tient un salon littéraire chez ses parents, rue de Vaugirard. En 1827, elle devient la maîtresse d'Alexandre Dumas, sur lequel elle exerce une certaine influence[3]. En 1835, elle noue une relation amoureuse avec Camillo Cavour[4] lors d'un de ses déplacements à Paris. Vers 1838, elle rencontre le comte Charles de Mesnard, dont elle obtient la confiance. Il lui confie un recueil de correspondances qu'elle publiera cinq ans plus tard, en trois volumes, sous le titre Souvenirs intimes de M. le comte de Mesnard.
Elle débute en littérature en 1832 avec un roman historique, L’Écuyer d'Auberon, ou l'Oratoire de Bonsecours. En 1835, elle publie des Poésies du cœur ; ce recueil de vers est alors jugé remarquable par le sentiment, le goût et l'élégance.
André Maurois la décrit comme « frêle, jolie avec des yeux caressants et des mines pudiques qui affolent ».
L'École des jeunes filles, drame en 5 actes, Paris, Renaissance,
La Tirelire de Jeannette, comédie-vaudeville en 1 acte, Paris, Ambigu-Comique,
La Mère Grippetout, vaudeville en 1 acte, Paris, Ambigu-Comique,
Le Retour du soldat, saynète patriotique en 1 acte, Paris, Ambigu-Comique,
Poésie
Poésies du cœur, 1835
Musique
Cantate dédiée à S.M. l'impératrice Eugénie, 1853
Correspondance
Lettres inédites de Mélanie Waldor, précédées d'une notice biographique, 1905
Autres publications
Souvenirs intimes de M. le Comte de Mesnard, premier écuyer et chevalier d'honneur de S.A.R. Madame la duchesse de Berry, publiés par Mélanie Waldor et précédés d'une notice, 3 vol. , 1844 Texte en ligne vol 1vol 2vol 3
Lettres d'Alexandre Dumas à Mélanie Waldor ; textes réunis, présentés et annotés par Claude Schopp, 1982 (contient un choix de lettres de M. Waldor à A. Dumas)
Alex Lascar, « Une "femme-auteur" au travail entre 1825 et 1850 : l’exemple de Mélanie Waldor », Revue italienne d’études françaises, no 12, (ISSN2240-7456, DOI10.4000/rief.9993, lire en ligne).
Notes et références
↑Registre des naissances de la Section Démosthène et Humanité de Nantes (an IV), cote 1E96 (Acte de naissance de Mélanie Villenave), Archives de Nantes, 87 p. (lire en ligne), p. 72
↑Mairie de la ville de Nantes, « Actes de mariage » (consulté le ) : « Du vingt neuf mai mil huit cent vingt deux.
Acte de mariage de Monsieur François Joseph Waldor, lieutenant du troisième régiment d'infanterie de ligne [...]fils majeur de Jean Louis Nicolas Waldor et de dame Marie Barbe Nazaron demeurant à Namur (Belgique) né au dit [Namur ?] le trente mars mil sept cent quatre vingt neuf[...] », p. 34