Médecine hyperbareLa médecine hyperbare, aussi connue sous le nom d'oxygénothérapie hyperbare, est l'utilisation médicale de l'oxygène à une pression supérieure à la pression atmosphérique. L'équipement nécessaire consiste en une chambre de pression, qui peut être constituée de parois rigides ou flexibles, et un moyen de distribution d'oxygène à 100%. Le traitement est effectué selon un programme prédéterminé par un personnel qualifié qui surveille le patient et peut le modifier si nécessaire. L'oxygénothérapie hyperbare, au début, était utilisée pour traiter les accidents de décompression ; elle a aussi démontré une grande efficacité pour traiter la gangrène gazeuse et l'intoxication par le monoxyde de carbone. Des recherches plus récentes ont étudié son éventuelle efficacité sur d'autres maladies comme la paralysie cérébrale et la sclérose en plaques, mais aucune preuve significative n'a été trouvée. Utilisation de l'oxygénothérapie hyperbarePlusieurs utilisations de l'oxygène en milieu hyperbare sont envisagées :
L'avantage de l'utilisation de dioxygène sous environnement hyperbare se manifeste pour le transport de ce gaz par le sang :
Pathologies nécessitant une utilisationL'oxygénothérapie hyperbare est particulièrement indiquée lors de :
Traitement utileDans ce cas, l'utilisation du caisson hyperbare peut prévenir certaines complications :
Cela permettrait de rallonger les télomères, permettant ainsi, en théorie, le rajeunissement cellulaire[1]. Les problèmes de sommeil et de douleurs peuvent être améliorés pour les personnes ayant un covid long[2]. Traitement déconseilléAutismeLa première étude scientifique pour les enfants affectés par l'autisme fut publiée le dans la revue BMC Pediatrics, « « Hyperbaric treatment for children with autism: a multicenter, randomized, double-blind, controlled trial »[3] et fut contestée[4], la majorité des auteurs étaient cependant déjà des pratiquants de la thérapie hyperbarique sur des enfants autistes, parmi eux, entre autres, Dan Rossignol (en) et Anju Usman[5],[6]. L'étude a par ailleurs été en partie financée par un centre de médecine hyperbarique. La FDA publie le une mise en garde des consommateurs « Oxygénothérapie hyperbare : « Ne vous trompez pas. L'oxygénothérapie hyperbare (OHB) n'a pas été cliniquement prouvée pour guérir ou être efficace dans le traitement du cancer, de l'autisme ou du diabète. Mais faites une recherche rapide sur Internet, et vous verrez toutes sortes d'allégations pour ces maladies et d'autres pour lesquelles l'appareil n'a pas été autorisé ou approuvé par la FDA. »[7]. De nouveau, la FDA publie le une mise en garde des consommateurs « Sensibilisation et vigilance sur les faux traitements de l'autisme », parmi ces faux traitements figure l'oxygénothérapie hyperbare[8]. Paralysie cérébraleL'article publié en « Oxygénothérapie hyperbare pour le traitement de la paralysie cérébrale : Une revue et comparaison des thérapies actuellement acceptées »[9] tenta de confirmer son efficacité pour la paralysie cérébrale et la nécessité d'offrir ce traitement aux enfants atteints de paralysie cérébrale en l'absence de solutions plus efficaces. Selon un rapport publié en par l’Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (AETMIS)[10], à ce jour, l’efficacité de l’oxygénothérapie hyperbare (OHB) dans la prise en charge de la paralysie cérébrale n’a pas été démontrée scientifiquement. Pour réaliser son évaluation, l’AETMIS a procédé à une revue rigoureuse et exhaustive de la documentation scientifique et à un examen approfondi des enjeux contextuels de ce dossier. Au terme de cette étude, l’AETMIS en vient aux conclusions suivantes :
Cas des accidents de plongéeInitialement, cette thérapeutique a été développée dans le cadre du traitement des accidents de plongée tels que les accidents de décompression avec pénétration de bulles gazeuses dans les tissus. Les traitements en caisson de recompression peuvent se dérouler de plusieurs manières :
Au Canada et aux États-Unis, les tables de décompression de l'US Navy sont utilisées pour déterminer la durée, la pression et le gaz respiré. Les tables les plus fréquemment utilisées sont les tables 5 et 6. En Grande-Bretagne, les tables de la Royal Navy numéros 62 et 67 sont utilisées. En France ce sont tables historiques de la Comex (par exemple Comex 12, Comex 18, Comex 30) qui sont volontiers mises en application[réf. souhaitée]. ComplicationsLes risques liés à cette thérapie sont les mêmes que ceux liés à la plongée :
AccèsSituation en FranceEn France, la médecine hyperbare est une compétence acquise au travers d'une formation universitaire complémentaire d'une durée d'une année accessible aux médecins : le diplôme inter-universitaire de médecine hyperbare. Situation en Grande-BretagneEn Grande-Bretagne, la plupart des caissons de recompression sont financés par le National Health Service mais certaines unités de traitement sont activées par des organismes à but non lucratif, comme les Multiple sclerosis therapy centres. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |