Ludwig Winder né à Schaffa, passe une partie de sa jeunesse à Holleschau, où son père en 1895 a pris le poste de premier cantor de la communauté juive. Il passe sa Matura à Olmütz en 1907. Il travaille pour divers journaux, Die Zeit de Vienne, la Teplitzer Zeitung, puis le Pilsner Tagblatt en 1912. En 1914, il devient rédacteur du Feuilleton, les pages culturelles, du journal pragois Bohemia. Pendant ses 25 années pragoises, il écrit environ 3 000 contributions dans le journal. Grâce à ses contacts avec les milieux littéraires, Walter Hasenclever, Heinrich Mann, Robert Musil, Albert Ehrenstein, Alfred Wolfenstein contribuent au feuilleton de Bohemia. Après la mort de Kafka, il est l'un des quatre membres de ce que Max Brod appelle le « cercle pragois étroit » avec Felix Weltsch et Oskar Baum[1].
Exil
En 1938, après les accords de Munich, Winder est conscient de la menace qui s'avance sur la Tchécoslovaquie et sur les juifs du pays. Fin juin, avec son épouse Hedwig Winder et sa fille aînée Marianne Winder, il s'exile et émigre au Royaume-Uni en passant par la Pologne et la Scandinavie. En 1945, après la libération de la Tchécoslovaquie, il désire rentrer au pays mais sa santé ne le lui permettra pas. Il meurt en exil à Baldock.
Ouvrages
1917, Die rasende Rotationsmaschine, roman, Berlin, Schuster & Loeffler
1922, Die jüdische Orgel, roman, Vienne, Rikola Verlag; traduction française 1993, L'orgue juif, éditions Écriture
1924, Hugo. Tragödie eines Knaben, roman, Vienne, Rikola Verlag
1924, Doktor Guillotin, théâtre, Vienne, Rikola Verlag
1927, Die nachgeholten Freuden, roman, Berlin, Ullstein
1929, Die Reitpeitsche, roman, Berlin, Ullstein
1931, Dr. Muff, roman, Berlin, Bruno Cassirer
1935, Steffie oder Familie Dörre überwindet die Krise, roman, Mährisch-Ostrau, Julius Kittls Nachf.
1938, Der Thronfolger, roman, Zurich, Humanitas Verlag ; réédition en 2014 au Paul Zsolnay Verlag
1944, One man's answer, roman, publié en anglais, Londres, Harrap; traduction allemande Die Pflicht 1949
2000, Geschichte meines Vaters, fragment de roman écrit en 1945-1946, Oldenbourg, Igel Verlag
Bibliographie
PUECH, Chantal. Ludwig Winder : De l'état de dépendance vers une éthique de l'action et du devoir. Paris: l'Harmattan, 2017. 360 p. (De L'Allemand). (ISBN978-2-343-10825-4)
PUECH, Chantal : « L’oxymore, figure du déchirement : L’Orgue juif de Ludwig Winder ».In : Knopper Françoise, Cozic Alain (dir.) : Le déchirement. Formes et figures de la Zerrissenheit dans les lettres et la pensée allemandes.Paris : L’Harmattan, 2006, pp. 191–211.
THUNECKE, Jörg : 'Das fehlende Kapitel – Anmerkungen zur vollständigen Fassung von Ludwig Winders Roman "Die Pflicht"', in: Exil 26 (2006), 2, S. 50–66; der Text wurde abgedruckt in: 'Das fehlende Kapitel – Anmerkungen zur vollständigen Fassung von Ludwig Winders Roman "Die Pflicht"', in: Galerie. Revue Culturelle et Pedagogique [Luxemburg] 24 (2006), 2, S. 241–292, hier S. 270–292. Leider fehlt dieses Kapitel in der Neuausgabe des Wuppertaler Arco Verlages.
↑Schütz Hans J. : « Ein deutscher Dichter bin ich einst gewesen ». Vergessene und verkannte Autoren des 20. Jarhunderts, Munich, Verlag C. H. Beck, 1988, pp. 294-300.