Ludwig PfyfferLudwig Pfyffer
Ludwig Pfyffer (von Altishofen), né vers 1524 à Lucerne et mort le dans la même ville[1], est un homme d'État suisse, avoyer[2], écoutète[3] et capitaine de lansquenets. Il appartient à la famille patricienne lucernoise des Pfyffer von Altishofen[2]. BiographieIl est le fils de Leodegar Pfyffer (Petit conseiller et trésorier) et d'Elisabeth, née Kiel[1]. Le père de Leodegar, le Petit conseiller Johannes Pfyffer (1438-1540), est considéré comme l'ancêtre fondateur[4] (Stammvater (de)) de la famille. Un frère de Ludwig, Jost Pfyffer (1531-1610), est négociant, conseiller, intendant (Vogt) et écoutète. Un autre, Rudolph Pfyffer (1545-1630), est aussi intendant, colonel au service des Français, Petit conseiller et banneret. Ludwig entre au service d'Henri II comme officier en 1553[4], après avoir occupé diverses hautes fonctions dans son pays natal[3]. Il se distingue à la bataille de Dreux en 1562 et est nommé colonel de la Garde suisse[4]. Ce régiment constitue le noyau des armées de Charles IX dans les guerres de Religion qui secouent la France. Il est délégué à la Diète d'Augsbourg en 1566 en tant qu'envoyé de la Confédération[1], où il est adoubé chevalier par l'empereur Maximilien II[4]. Un an plus tard, sous les attaques répétées des huguenots, il conduit la famille royale en sécurité de Meaux à Paris[1],[4]. Il participe aux batailles de Saint-Denis (novembre 1567) et de Jarnac[4] (mars 1569) et joue un rôle décisif à celle de Moncontour (octobre 1569). Il est anobli et entre dans le prestigieux Ordre de Saint-Michel[3]. Après la paix de Saint-Germain, il revient à Lucerne en 1569[1] où il accède au poste de bourgmestre en 1571[5]. Chef du Parti catholique de la Confédération[3], il lutte pour la Contre-Réforme et favorise l'unification des cantons catholiques[5]. En 1577, il fait venir les Jésuites pour fonder un Collège[4], fait campagne pour la Ligue Borromée (1586)[5] et pour l'alliance des cantons catholiques avec l'Espagne[5] (1587), et recrute des régiments suisses pour la Ligue catholique. Ceux-ci s'illustrent lors de la bataille d'Ivry en 1590 sous le commandement de son frère Rodolphe. En raison de son influence, il fut par la suite surnommé le « roi suisse »[3],[2]. En 1571, il fait bâtir le château d'Altishofen après avoir acheté le domaine à l'ordre teutonique[1]. En 1588, il acquiert le château entouré de douves de Wyher[2] près d'Ettiswil. Il est considéré comme le fondateur du patriciat de Lucerne. Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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