Il se découvre finalement un don pour la peinture et finit par en faire un métier par lequel il pourrait vivre. Il travailla sous la tutelle d'Allaert van Everdingen puis sous celle d'Hendrick Dubbels(en), deux peintres éminents dans leur temps, et devint très rapidement célèbre pour ses peintures largement inspirées par le monde marin.
Après le départ en Angleterre des deux Willem van de Velde, père et fils, en 1672, il s'est imposé comme le plus important peintre de marines des Pays-Bas septentrionaux[1].
Au long de sa vie, il se rendit auprès de nombreux souverains et grands d'Europe, comme Cosme III de Médicis ou Pierre Ier de Russie. En 1699, il ouvrit sa propre galerie à Amsterdam, exposant ses œuvres ou celles de jeunes artistes. Après un voyage en Angleterre, il meurt le à Amsterdam.
Style et technique de peinture
Observateur passionné et exigeant de la nature, en particulier les paysages de sa région, il n'hésite pas non plus à s'embarquer lui-même sur des navires pour étudier et faire de rapides croquis des effets des vents, voire de tempêtes. Ses compositions, nombreuses mais dont certaines ne nous sont pas parvenues, sont pour la plupart liées au monde maritime, aussi bien des ports que des batailles navales ou encore des tempêtes en mer.
Amoureux de la mer et de la nature, il s'efforce de rendre le plus réaliste possible ses peintures, allant au maximum des reflets de l'eau ou par exemple, des percées du soleil à travers les nuages. Durant les dernières années de sa vie, il s'exerça aux eaux-fortes et à la calligraphie.
« Les diverses écoles des maîtres anciens étaient représentées par une madone de Raphaël, une vierge de Léonard de Vinci, une nymphe du Corrège, une femme du Titien, une adoration de Véronèse, une assomption de Murillo, un portrait d’Holbein, un moine de Vélasquez, un martyr de Ribeira, une kermesse de Rubens, deux paysages flamands de Téniers, trois petits tableaux de genre de Gérard Dow, de Metsu, de Paul Potter, deux toiles de Géricault et de Prud'hon, quelques marines de Backuysen et de Vernet. » (chapitre IX)
↑Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 553
(de) Gerlinde de Boer, Ludolf Backhuysen 1631-1708. Sein Leben und Werk, Zwolle, 2001.
(en) John Smith, A catalogue raisonné of the most eminent dutch, flemish and french painters, Londres, 1829–1842.
(nl) Cornelis Hofstede de Groot, Beschreibendes und Kritisches Verzeichnis der Werke der hervorragendsten holländischen Maler des 17. Jahrhunderts, in 10 Teilen, Esslingen et Paris, 1907–1928.
(de) Henri Nannen (dir.) Ludolf Backhuysen. Emden 1630 - Amsterdam 1708, Ludolf Backhuysen Gesellschaft, Emden, 1985 (cat. exp. Nederlands Scheepvaart Museum d'Amsterdam et à Emden)