Lucien SaintLucien Saint
Lucien Saint, né le à Évreux (Eure) et mort le à Marignac (Haute-Garonne), est un haut fonctionnaire et homme politique français. BiographieCarrière préfectoraleLucien Charles Xavier Saint, après avoir obtenu sa licence en droit, se consacre au métier d'avocat puis entame une carrière préfectorale comme chef de cabinet du préfet de l'Aube puis comme sous-préfet de Rochefort et préfet de la Nièvre (-), d'Ille-et-Vilaine, de la Haute-Garonne (vers 1915), des Bouches-du-Rhône (1918-1919), préfet hors classe des régions libérées et préfet de l'Aisne (1920). Résident général en TunisieNommé ministre plénipotentiaire de première classe, Lucien Saint occupe la fonction de résident général de France en Tunisie du au . Il est à l'origine de la création de quatre types de conseils électifs en Tunisie :
Ces réformes marquent une forme de décentralisation par le biais des conseils territoriaux, un relatif partage des seules compétences budgétaires entre le gouvernement tunisien et des représentants élus et enfin une certaine association des notables tunisiens aux notables français dans l'exercice de ces nouvelles prérogatives financières. Par la suite, le résident général invite Habib Bey et ses deux fils dans sa propriété à Marignac, en 1923 et 1924, comme le rappelle la signature en caractères arabes du bey dans le registre des délibérations du Conseil municipal. Résident général au MarocLucien Saint est ensuite nommé résident général de France au Maroc du au . Dans le cadre de ces fonctions, il s'attache à parachever l'œuvre du maréchal Hubert Lyautey en étendant l'autorité du makhzen ainsi que l'occupation française à l'ensemble du territoire. C'est donc pendant sa résidence qu'est rallié au makhzen l'un des derniers bastions de résistance berbère encore actif au Maroc à l'époque : celui des Aït Atta réfugiés dans le djebel Saghro sous la houlette du cheikh Assou Oubasslam. En tant que résident général, Lucien Saint invite le sultan du Maroc, Moulay Mohammed (futur Mohammed V), son grand vizir et son interprète à Marignac le dans le cadre de leur séjour à Luchon ; ils ont apposé leurs signatures en caractères arabes dans le registre des délibérations de la commune. En 1933, Édouard Daladier, alors président du Conseil, adresse à Lucien Saint une citation à l'ordre de l'Armée pour son œuvre accomplie à la suite du maréchal Lyautey dans la « pacification » du Maroc :
Maire et sénateurIl devint par la suite maire de Marignac de 1933 à 1938. En effet, pendant la Première Guerre mondiale, lors d'une de ses tournées de préfet, il est séduit par le site de la ville et y achète la propriété de Sacère. Le nom de Lucien Saint reste attaché au groupe scolaire qu'il fait acheter à la commune en 1935. Il est ensuite élu sénateur de la Haute-Garonne le [2]. Il est inhumé au cimetière de Marignac ; sur sa stèle est retranscrit le discours qu'Édouard Daladier avait prononcé en 1933 pour lui rendre hommage. Distinctions
Notes et références
Sources
Liens externes
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