Lucien LeclercLucien Leclerc
Lucien Leclerc, né en 1816 à Ville-sur-Illon et mort en 1893 dans cette même ville, est un médecin militaire, traducteur et historien français de la médecine arabe. BiographieLucien Leclerc est né le à Ville-sur-Illon, d'une famille de cultivateurs[2]. Son instruction se fait d'abord au petit séminaire de Châtel-sur-Moselle. Il se rend ensuite à Nancy où il obtient le baccalauréat ès lettres en 1836. Désireux de devenir médecin militaire, il passe l'année suivante le baccalauréat ès sciences physiques alors exigé pour les études médicales, et il s'inscrit à la faculté de Strasbourg[3]. À partir de 1840, il commence sa carrière militaire en Algérie. Il soutient sa thèse de doctorat à la faculté de médecine de Paris en 1849 avec pour sujet l'étiologie du goitre[4]. Après 31 ans dans l'armée il est mis à la retraite en 1871. Dès lors, il peut se consacrer à plein temps à la traduction en français d'œuvres de langue arabe[5] et à la publication de ses propres travaux[6]. Il meurt à Ville-sur-Illon, le [3]. Médecin militaireLucien Leclerc commence sa carrière militaire en 1840 à Alger comme chirurgien sous-aide auxiliaire aux ambulances[7]. Devenu chirurgien sous-aide en 1841, il est nommé à l'hôpital d'instruction de Metz en 1844 et revient en France. Il exerce alors successivement, de 1845 à 1848, à l'hôpital de perfectionnement de Paris, à celui d'instruction de Strasbourg, puis de nouveau à Paris et enfin à Thionville[4]. Après avoir obtenu son doctorat en 1849, il est nommé chirurgien aide-major commissionné au 70e régiment d'infanterie et, deux semaines plus tard, promu chirurgien aide-major de 2e classe[4]. De retour en Algérie à la fin de l'année 1849, il entre au régiment des zouaves[4]. En 1853, il est promu médecin aide-major de 1re classe et, la même année, nommé au 54e RI avec lequel il revient en métropole, à Aix-en-Provence[8]. Nostalgique de l'Algérie, il souhaite y retourner et, en 1854, il rejoint les hôpitaux de la division d'Oran[8]. Devenu médecin-major de 2e classe en 1859, il passe au 85e RI et revient en France puis, en 1861, il est affecté au 3e régiment de spahis basé a Constantine[8]. Promu médecin-major de 1re classe en 1864, il est affecté au 53e RI et quitte définitivement l'Algérie[8]. En 1866, il intègre le 43e RI puis, en 1869, le 81e[8]. En 1870, il participe à la guerre franco-allemande avec le 81e qui est envoyé a Metz et, après la capitulation, il obtient l'autorisation de « quitter la ville[9] ». Il se rend alors chez son frère, à Ville-sur-Illon et, après un passage par Autun, il retrouve son régiment à Limoges[9]. Le , il est mis à la retraite :
— Le Lieutenant-Colonel du 81e de Ligne[10] Historien de la médecine arabePendant son long séjour en Algérie, Leclerc s'intéresse à la médecine arabe, notamment à la pharmacologie[7]. Il apprend la langue et entre en contact avec des droguistes d'Algérie[10]. Il se décide alors à traduire en français des livres rédigés en arabe, le premier étant le Traité de matière médicale d'Abderezaq al-Jazairi (médecin algérien du XVIIIe siècle)[10]. Se rendant compte que ce livre est fait d'extraits de textes arabes plus anciens, il poursuit son investigation, remonte aux sources et traduit trois autres ouvrages : le Tadkirat de Dawud al-Antaki (en), le livre II du Canon d'Avicenne, et le Traité des simples d'Ibn al-Baytar[11],[n 1]. Une fois la traduction du Traité des simples terminée « il voulut la compléter par les biographies d'une centaine de médecins arabes qui s'y trouvent cités. Ce travail était à peu près terminé, quand l'idée lui vint de l'étendre à toute l'école arabe. Telle est l'origine de l'Histoire de la médecine arabe[13]. » Il écrit en effet dans son avant-propos :
Cette œuvre, parue en 1876, est encore digne d’intérêt[n 2]. Lucien Leclerc a publié de nombreux autres travaux sur l'histoire de la médecine arabe[16] et certaines de ses traductions sont encore estimées[n 3]. Distinctions
PublicationsUne liste complète des publications est donnée dans Dorveaux 1914, p. 227-235. Articles
Volumes
Traductions
ContributionNotes et référencesNotes
Référence
AnnexesBibliographie
Liens externes
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