Lucien Baudens, tout jeune médecin, œuvre en Algérie dès la première année de sa conquête par la France (1830)[3].
Au cours de sa période algérienne, il est sur tous les fronts, triant les blessés, nettoyant les plaies et créant un appareillage permettant d'immobiliser un blessé lors de son évacuation par mulet doté d'une sorte de fauteuil (dit « cacolet »)[3].
Son activité est telle que les médecins Paulette et Jacques Farisse, dans l'article qu'ils lui ont consacré dans le dictionnaire L'Algérie et la France (2009), le désignent comme « l'homologue du Larrey des armées impériales »[3].
Grâce à lui, une instruction pour les militaires français[4], mais aussi pour tout civil, quelle que soit son origine, peut même être menée de 1833 à 1836 dans l'« hôpital du Dey »[3],[5],[6] (à Alger, où il exerce en tant que chirurgien major[7]), le café sucré détrône l'eau-de-vie pour aider à résister contre l'éreintement[3], et l'anesthésie au moyen de chloroforme se normalise[3],[8].
Lucien Baudens meurt à Paris le (à 53 ans)[2], soit au cours de l'année qui a suivi la fin de la guerre de Crimée, pendant laquelle sa santé s'était déjà dégradée[3] car il avait contracté le typhus[9].
Cystotomie suspubienne, réduite à son plus haut degré de simplicité par un nouveau procédé opératoire, Paris, , 35 p. — thèse de doctorat.
Clinique des plaies d'armes à feu : Communications faites à l'Académie de médecine, Paris, Jean-Baptiste Baillière, , 610 p.[14] — rééd. Paris, s.n., 1946.
Leçons sur le strabisme et le bégaiement, faites à l'hôpital militaire du Gros-Caillou, Paris, Germer Baillière, , 127 p.[15]
Relation historique de l'expédition de Tagdempt, Paris, Germer-Baillière, , 32 p.[16]
Nouvelle méthode des amputations : Premier mémoire, amputation tibio-tarsienne, Paris, Germer-Baillière, , 48 p.[17]
Discours prononcé le 25 septembre 1843 à la distribution des prix de l'hôpital militaire de perfectionnement au Val-de-Grâce, Batignolles, Hennuyer et Turpin, , 38 p.[18]
Mémoire sur un nouveau traitement de l'hydrocèle : Lu à l'Académie des sciences le 9 décembre 1850, Paris, Thunot et Cie, , 28 p.
Des règles à suivre dans l'emploi du chloroforme : Lu à l'Académie des sciences, séance du 19 juillet 1853, Paris, Au bureau du Moniteur des hôpitaux, , 30 p.
Mémoire sur les solutions de continuité de la rotule : Description d'un appareil curatif nouveau pour le traitement des fractures transversales (lu à l'Académie des sciences, séance du 16 mai 1853), Paris, Germer-Baillière, , 144 p.
Mémoire sur les rétrécissements de l'urètre et sur leur traitement, Paris ?, s.n., 1853 ?, 106 p.
Efficacité de la glace combinée à la compression pour réduire les hernies étranglées et combattre la péritonite consécutive, Paris, Plon frères, , 32 p.[19]
Des fractures du membre pelvien, traitées à l'aide de l'appareil de M. Baudens, Paris, Plon frères, , 55 p.
Notice sur les travaux de M. Baudens, Paris, Plon frères, , 8 p.
Souvenirs d'une mission médicale à l'armée d'Orient, Paris, Jules Claye, , 110 p.[20]
La Guerre de Crimée : Les campements, les bris, les ambulances, les hôpitaux, etc., Paris, Michel Lévy frères, (réimpr. 1858), 412 p.[21] — rééd. Charleston, Bibliobazaar, 2011.
(en) « Baudens », dans Ferdinand Campbell Stewart, The Hospitals and Surgeons of Paris : An Historical and Statistical Account of the Civil Hospitals of Paris, with Miscellaneous Information and Biographical Notices of Some of the Most Eminent of the Living Parisian Surgeons, New York, J. & H. G. Langley, , 432 p. (lire en ligne), p. 235-239.
Dr Jacques de Fourmestraux, « Baudens Lucien : 1804-1857 », Les Biographies médicales : Notes pour servir à l'histoire de la médecine et des grands médecins, Paris, Jean-Baptiste Baillière, no 6, 1932, 6e année, p. 114-129 (OCLC495428794).
Thibaud Provost-Fleury (dir. Jean-Jacques Ferrandis), Jean-Baptiste Lucien Baudens (chirurgien militaire), Lyon, université Claude Bernard (thèse en médecine), 2002, 269 p.
G. Fèvre, J.-Y. Gallic, C. Lemarec, E. Morell, J.-M. Saïssy et J.-C. Tortosa, « Règles pour l'anesthésie selon Baudens », sur Histoire de l'anesthésie et de la réanimation, .
↑Parmi ces militaires, fort nombreux, il y eut notamment les futurs professeurs Lacauchie, Marchal (de Calvi) et Dieu. Cf. Dr Alphonse Bertherand (rédacteur en chef), « De la nécessité de fonder un enseignement médical en Algérie. — Médecine et pharmacies coloniales. — Médecine chez les arabes. », Gazette médicale de l'Algérie, Alger/Paris, s.n./Jean-Baptiste Baillière, no 12, , p. 161 (lire en ligne, consulté le ).
↑Selon le Dr Bertherand dans le no 12 de la Gazette médicale de l'Algérie (1856-1805), « [l]a suppression de cette école fût décrétée en 1836, comme corollaire d'une réorganisation dans laquelle les intérêts du corps médical militaire prévalurent trop exclusivement sur ceux d'une colonie dont l'essor ne manifestait pas encore assez ouvertement les besoins. »