Louis Tolozan de Montfort

Louis Tolozan de Montfort
Fonction
Prévôt des marchands de Lyon
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
LyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Antoine Tolozan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Claude Tolozan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie-Anne Audras (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

Louis Tolozan de Montfort, né à Lyon[1] le , mort à Lyon[2] le , il est le dernier prévôt des marchands de Lyon, en France.

Biographie

Issu d'une famille du Dauphiné, son père Antoine Tolozan (1687 - 1754) est négociant en soieries et banquier. Sa fortune est constituée en deux générations. Il a acquis la seigneurie de Montfort à Lissieu, ainsi que la charge de secrétaire du roi en la chancellerie de la Cour des Monnaies.

Entrée de l'hôtel particulier au n°19 place Tolozan à Lyon.

Son hôtel particulier qu'il fait construire sur le quai du Rhône témoigne de sa richesse. La maison Tolozan est construite en 1740 par l'architecte Ferdinand Delamonce, l'immeuble comprend des habitations, bureaux et entrepôt. La façade avec ses quatre-vingts fenêtres est somptueuse[3]. Cet immeuble, au numéro 19, a donné son nom à l'actuelle place Tolozan.

Louis naît le [4], place Saint-Pierre, il est le quatrième fils d'Antoine Tolozan. Il lui succède dans le commerce des soies. Il épouse Marie-Anne Audras en 1757[5].

En 1763 il est recteur de l'hôpital de la Charité, puis trésorier et receveur des deniers communs, dons et octrois de la ville de Lyon en 1776 et 1784[6], il n'exerce alors plus le négoce des soies.

En 1785, il est nommé par le roi comme prévôt des marchands de Lyon, c'est-à-dire premier magistrat de la ville, et à ce titre il dirige l'administration municipale. En , lors de « la révolte des deux sous » les marchands se confrontent aux grèves des ouvriers de la soie et Montfort est critiqué. Ce premier prévôt des marchands occupe cette fonction jusqu'à la Révolution à laquelle il saura échapper. Il se réfugie à Versailles le . Il donne sa démission, il est remplacé par son premier échevin, Jacques Imbert-Colomès.

Il rentre à Lyon après la Terreur et se retire dans son château d'Oullins.

Il meurt à Lyon, le , dans son appartement du 9 Port Saint-clair[7].

Archives

Les Archives du Rhône[8] conservent les archives privées de Louis Tolozan de Montfort sous la cote 275J.
Archives de Lyon, état civil. Baptême : 29/06/1726 à Saint-Pierre Saint-Saturnin, cote 1GG611. Décès : 1/12/1811 registre Lyon Mairie unique, cote 2E144, acte n°3281.

Bibliographie

  • J.S.P. [Passeron], Notice sur L. Tolozan de Montfort, Lyon 1837,cote 114695 [9]
  • Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Cornelou et Bruno Thévenon, Dictionnaire de l'histoire de Lyon, Éditions Stéphane Bachès, , 1504 p. (ISBN 978-2-915266-65-8 et 2-915266-65-4, BNF 42001687)
  • Jacques Beaufort, Vingt siècles d'architecture à Lyon, Huguet,
  • De la milice et garde bourgeoise de Lyon, hommage qu'elle a rendu à M. Tolozan de Montfort, prévôt des marchands & commandant de cette ville, avec un portrait de « Messire Tolozan de Montfort, Prévôt des Marchands et Commandant de la Ville de Lyon » gravé par C. Boily, 2e éd., 1786.

Notes et références

  1. « Archinoë - Archives municipales de Lyon », sur www.fondsenligne.archives-lyon.fr (consulté le )
  2. « Archinoë - Archives municipales de Lyon », sur www.fondsenligne.archives-lyon.fr (consulté le )
  3. Jacques Beaufort, Vingt siècles d'architecture à Lyon, p. 69
  4. « Archives de Lyon, baptême, paroisse Saint-Pierre Saint-Saturnin, registre 1GG611 », sur Archives de Lyon,
  5. Dictionnaire historique de Lyon,, p. 1300
  6. Dictionnaire historique de Lyon, p. 1300
  7. « Archives de Lyon, registre 2E144, acte n° 3281 », sur Archives de Lyon,
  8. « Archives départementales du Rhône », sur archives.rhone.fr/
  9. Tolozan de Montfort. Notice sur L. Tolozan de Montfort (lire en ligne)