Louis Poinsinet de SivryLouis Poinsinet de Sivry
Louis Poinsinet de Sivry dit « l'Aîné »[1] est un linguiste, philologue, littérateur et dramaturge français né le à Versailles et mort le à Paris. Membre de la Société royale des sciences et belles-lettres de Lorraine, il est cousin du dramaturge Antoine-Alexandre-Henri Poinsinet (1735-1769)[2], célèbre pour diverses mystifications où il fut tourné en ridicule. BiographieLouis Poinsinet de Sivry naît à Versailles le de Pierre Poinsinet, intendant des menus et argenterie du duc d'Orléans, et Victoire-Magdeleine Chapart. Il fait ses études au pensionnat de Picpus puis au collège de la Marche. Il fait paraître son premier ouvrage, un recueil de poésies érotiques intitulé Les Égléides en 1754, à dix-huit ans, puis en 1758 des traductions d'auteurs grecs tels qu'Anacréon, Sapho, Moschos, Tyrthée… Il a également traduit l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien et est l'auteur de plusieurs tragédies — Briseis ou la Colère d'Achille (1759), Ajax (1760) et Caton d'Utique (1789) — ainsi que d'une comédie, Les Philosophes de bois (1760) sous le pseudonyme de Cadet de Beaupré. Mais il est surtout connu pour son Traité des causes physiques et morales du rire relativement à l'art de l'exciter (Amsterdam, 1768) dans lequel il met en scène, inspiré des classiques, de René Descartes et d'Thomas Hobbes, un trilogue entre Destouches (dramaturge), Fontenelle et Montesquieu ; chacun défendant sa conception du rire : « pour Destouches, le rire provient de la joie raisonnée ; pour Fontenelle, c'est folie pure et pour Montesquieu (qui a le mot de la fin), le rire n'est qu'une réaction d'orgueil et de cruauté »[3] Dans la satire anonyme La Berlue (1759), cet opposant aux « Philosophes » présente ses observations et critiques de la société contemporaine. Une deuxième édition en 1760 développe le titre : La Berlue ou Nouvelles découvertes sur l'optique. Une traduction allemande de Johann Philipp Schulin (1733-1800) parait à Bayreuth en 1767. Dans son Origine des premières sociétés, des peuples, des sciences, des arts et des idiomes anciens et modernes, il prétend que toutes les langues parlées depuis la fin du Déluge proviennent d'une mystérieuse langue celtique ancienne, monosyllabique, y compris l'hébreu, « un des plus anciens dialectes celtiques ». Selon lui, le celte fut jadis universellement parlé. Il multiplie dans son ouvrage les étymologies les plus hasardeuses. Il a l'idée de comparer les noms de nombre en « siamois » (thaï) à ceux d'autres langues, mais sans en tirer une méthode éclairante. De même, il recourt aux toponymes et noms de peuple d'une manière assez fantaisiste. Il était toutefois d'une grande érudition et avait lu beaucoup d'auteurs grecs et latins de l'Antiquité. Sa vision d'une humanité primitive, « urienne », sortant d'immenses forêts et vivant essentiellement de cueillette n'est pas si fausse. L'auteur imagine aussi des conquérants incendiaires d'Europe occidentale se répandant dans le monde entier. ÉcritsThéâtre
Traductions
Divers
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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