Louis LambillotteLouis Lambillotte
Louis Lambillotte, né le à Lahamaide, Hainaut (Belgique) et décédé le à Vaugirard (Seine), est un prêtre jésuite belge, maître de chapelle et compositeur musical. Il est surtout connu pour avoir découvert, et publié en 1851, ce qui est sans doute le plus ancien antiphonaire grégorien. BiographieÀ l’âge de quinze ans Lambillotte est organiste à Charleroi et ensuite à Dinant. En 1820, il arrive au collège et petit séminaire de Saint-Acheul (près d’Amiens) comme maître de chapelle et organiste. Il entre dans la Compagnie de Jésus en 1825 et est ordonné prêtre à Amiens le . Il est ensuite directeur de chœur dans les collèges jésuites de Fribourg (Suisse), Saint-Acheul, Brugelette (Belgique) et Vaugirard[1] où il passe les dernières années de sa vie. CompositeurLambillotte compose un grand nombre d’œuvres musicales, pas toutes de grande valeur. Elles sont produites sur commande pour des célébrations religieuses dans les collèges où il est maître de chapelle : des cantiques, motets, courts oratorios et cantates à plusieurs voix. Elles ont du succès dans les institutions d’éducation. Mais la quantité nuit à leur qualité, d’autant plus qu’elles ne sont jamais produites que par des chœurs d’occasion et non professionnels. Ainsi, c'est la musique d'un de ses cantiques publiés en 1842 qui demeure dans l'une des hymnes religieuses les plus célèbres : les couplets de l'Ave Maria de Lourdes écrits par l'abbé vendéen Jean Gaignet en 1873[2]. L’antiphonaire grégorienLambillotte est également musicologue. Durant les dix dernières années de sa vie il fait des recherches sur le chant grégorien dont - à l’instar de Dom Prosper Guéranger - il veut retrouver les sources authentiques. Alors que c'est principalement dans les années 1890 que les moines de Solesmes, surtout Dom Mocquereau, cherchent les manuscrits les plus anciens dans les archives européennes, le père Lambillotte effectue ses voyages plus tôt, souvent tout seul. À cette époque-là, personne n'effectue des déplacements si fréquents, afin de comparer des manuscrits. Son témoin est un musicologue français Félix Clément. Selon ce dernier, ce prêtre visite des archives dans ces villes ou abbayes[3] :
Mais surtout, ces recherches le mènent à l’abbaye bénédictine de Saint-Gall en Suisse où il découvre un très ancien cantatorium[4],[5]. Le manuscrit date, de nos jours, entre 922 et 925 et il s'agit de l'un des manuscrits musicaux les plus anciens ainsi que les meilleurs[6]. Le volume de 131 pages, avec reliure en ivoire, contient les graduels, alléluias et antiennes de toute l’année avec l’antique notation neumatique. La découverte est considérable.
Donné à Saint-Gall, ce 2 juin 1849
Ont signé :
Ch. GREITH, Doyen, Directeur.
L. G'MÜR, Bibliothécaire.
Non sans difficulté Lambillotte en fait faire une copie exacte par un copiste professionnel. Il publie le texte à Paris en 1851, avec introduction historique et notes critiques. Le titre reste l' Antiphonaire de Saint Grégoire, car, à cette époque-là, le Saint-Siège est encore considéré comme origine de ce chant. Dans l’atmosphère de restauration liturgique qui anime alors l’Église catholique, ce travail est très apprécié. Pie IX félicite Lambillotte en . Son édition critique permet d’avancer dans la restauration du chant grégorien, comme le cherche l’Église pour ses célébrations liturgiques. Lambillotte continue sur sa lancée et prépare une édition complète des livres de chant liturgique grégorien. Il termine le travail mais n’en voit pas la publication, car il meurt subitement à Vaugirard le . Le Graduel et le Vespéral paraissent en 1855-1856 sous la direction du collaborateur de Lambillotte, le père Dufour, qui publie également l'Esthétique, un ouvrage de 418 pages qui est une étude complète faite par Lambillotte sur la théorie et la pratique du chant grégorien. Œuvres principales
Bibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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