Louis Huvey est un peintre, un lithographe, un affichiste et un musicien. En 1892, il obtient une mention honorable pour la peinture et une mention honorable pour ses estampes lors de l'Exposition universelle de 1900[1]. Il a également réalisé des affiches, notamment la première publicité murale pour le constructeur automobile Audibert et Lavirotte en 1896.
En 1899, il compose la musique d’une pantomime de Xavier Privas jouée au théâtre de la Bodinière et interprétée par Georges Wague et Blanche Cavelli[2],[3]. Grâce à cette collaboration, Huvey rencontre sa future épouse, Blanche Cavelli, et sa fille de cinq ans nommée Yvette (fille du publiciste Paul Blavet) en souvenir du premier succès de sa mère, un spectacle de striptease intitulé le Coucher d’Yvette dont Blanche avait été l'interprète[2],[4].
Huvey officialise sa vie commune avec Blanche Cavelli en l’épousant le à la mairie du 18e arrondissement de Paris, où le couple s'installe avec Yvette Blavet qui, élevée dans un milieu d’artistes, devient l'élève d'Alfred Cortot au conservatoire et fut la pianiste attitrée de Georges Wague dès 1916[2].
La vie familiale de Louis Huvey influença sa création et, tant son épouse que sa fille poseront pour lui. Ces lithographies feront dire au critique d'art, Gérald Schurr : « Portraits d’un esprit très habile où se lit l’influence “des instantanés” de l’art photographique alors débutant, plaçant le modèle dans son cadre familier ce qui lui permet de mettre en valeur son grand talent de peintre de natures mortes. Illustrateur, il souligne de compositions pleines de charme les textes de Xavier Privas pour La Chanson des bébés »[6],[7].
Les Bébés, 1902, lithographie illustrant un poème de Xavier Privas[7]
Leçon de lecture, 1908, lithographie, 26 × 30 cm[1]
Lithographies d'interprétation
À partir de 1900, Huvey réalise des illustrations pour la société des amis des arts (1900, 1903, 1910 à 1912) et pour l’album de la Société des artistes lithographe français (1904) ainsi que pour la Société septentrionale de gravure (1928)[5].
La Nymphe à la fontaine, 1906, d’après Jean-Jacques Henner, lithographie en noir et blanc[5]
Femme nue, Christ au tombeau, Homme nu, 1912, d’après Jean-Jacques Henner, lithographie en noir et blanc, triptyque illustrant un ouvrage de Louis Loviot[8]
Jeanne d’arc au sacre de Reims, 1943, lithographie en couleurs[9]
Pot de glycine, huile sur toile
Baigneuses, d’après Paul Chabas, lithographie en noir et blanc
L'Enlèvement d’Eurydice, femme d’Orphée, Le Jugement de Pâris, ravisseur d’Hélène et La Danse de Salomé qui obtint la tête de saint Jean Baptiste, d'après le triptyque du plafond de l'Opéra de Paris par Paul Baudry
Notes et références
↑ ab et cEmmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Éditions Gründ, 1976, p. 683.
↑ ab et cTristan Remy, Georges Wague le mime de la belle époque, Georges Girard Paris 1964, page 32, 33, 116, 117, 184.
↑Xavier Privas, La Chanson des heures : poésie et musique, La librairie mondiale (Sommeil blanc). Texte en ligne sur Gallica
↑Witkowsi et L. Nass, Le Nu au théâtre depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, Paris Daragon Éditeur, 1909, p. 192 (Texte en ligne sur Gallica)
↑ abc et dJean Adhemar et Jacques Letheve, Inventaire du fonds français après 1800, tome 11, Éditions Humblot, 1960, p. 13 (Texte en ligne sur Gallica)
↑Gérald Schurr, Les Petits Maîtres de la peinture (1820-1920), Valeur de demain, tome IV, Paris, 1988.
↑ a et bXavier Privas, La Chanson sentimentale, Paris, librairie Léon Vanier, éditeur A. Messein, 1906 (Texte en ligne sur Gallica)
↑Louis Loviot, J. J. Henner et son œuvre, avec vingt lithographies de Louis Huvey, Paris, R. Engelmann, 1912, 56 p. : ill. ; 39 cm, (BNF40369157).
↑Louis Huvey avait lancé une souscription pour l’édition de luxe de cette estampe originale en couleurs. Cette édition sera limitée à 225 exemplaires. Sa nièce Suzanne Chevallier a posé pour cette lithographie.