Fils d'un machiniste de l'Opéra de Paris[2], Louis Hippolyte Leroy, après un apprentissage auprès du coiffeur de cette institution[2], commence sa carrière en tant que coiffeur à la cour de Versailles[3].
En 1796, il se marie à Françoise-Renée Guyot divorcée Bonneau.
En 1799, il se fait connaître pour son casque à la coquette[4].
En 1804, Louis Hippolyte Leroy fournit le costume du sacre de l'impératrice Joséphine de Beauharnais[5]. Selon Imbert de Saint-Amand, « Leroy, qui jusqu'alors n'avait été que marchand de modes, s'était décidé, pour la circonstance, à entreprendre la couture et avait pour associée Mme Raimbaud, célèbre couturière de l'époque »[6]. Leroy « n'était pas un concepteur, mais au contraire faisait exécuter parfaitement des modèles que lui fournissaient divers artistes spécialisés dans cette forme de créativité, comme Philibert-Louis Debucourt, Jean-Baptiste Isabey et Auguste Garneray »[7].
Louis Hippolyte Leroy devient le fournisseur attitré de l'impératrice française et de nombreuses autres cours d'Europe. En six ans, il facture plus de la moitié de la somme de 1 500 000 francs que Joséphine consacre à sa toilette[9]. En 1813, Joséphine est redevable de 152 000 francs auprès de ses ateliers de couture[10].
En 1818 est tracé un acte de vente d'une propriété sise à Boulogne, rue de Montmorency, la bénéficiaire étant Mme Marie Anne Saltmarsch[11].
En 1820, il cède son commerce à une nièce, mariée à Lazare Auger, frère du suivant.
Hippolyte Auger a laissé un rare témoignage écrit des souvenirs de ses liens avec la famille alliée Leroy[13].
Les livres de compte du tailleur sont pour partie détenus à la bibliothèque nationale de France[14].
Le notaire parisien chargé de la succession du couturier est Me Henri Batardy[15]. La veuve de Leroy, Geneviève-Françoise-Renée Guyot[16], meurt au domicile familial du no 41 rue de la Chaussée-d'Antin, le notaire ouvrant la succession le étant Me Aimé-Eugène Moisson.
Notes et références
↑(en) Fiona Ffoulkes, « 'Quality always distinguishes itself' : Louis Hippolyte LeRoy and the luxury clothing industry in early nineteenth-century Paris », dans Consumers and Luxury: Consumer Culture in Europe 1650-1850, Manchester University Press, (ISBN9780719052743, lire en ligne), p. 183-205
↑ a et b(en) Eleanor Lambert, World of fashion: people, places, resource, R. R. Bowker Co, , 361 p. (ISBN0835206270), p. 326.
↑(en) John Fisher, Eighteen fifteen: An End and a Beginning, Cassell, , 295 p., p. 203.
Charles-Éloi Vial, « D'une cliente à l'autre : les comptes de Louis-Hippolyte Leroy, tailleur de Joséphine et d'Hortense, au printemps 1814 », in Revue de la Société des Amis de Malmaison, no 46, 2013, p. 80-86.